Où nous conduisent toutes les hérésies ?

Combien il est urgent pour tout chrétien aujourd’hui de savoir résister avec l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu (Ep 6:17) à toutes les nouvelles hérésies et pratiques extra-bibliques. C’est pourquoi nous devons plus que jamais prendre garde à ne pas nous laisser emporter à tout vent de doctrines par la tromperie des hommes, comme nous le suggère l’apôtre Paul (Ep 4 : 14).

Il faut signaler que tous les mouvements de l’Esprit, y compris la vague de rire de Toronto, nous orientent vers une théologie appelée, parmi les charismatiques, « la pluie de l’arrière-saison » des années 50. Car il est impossible de comprendre l’enseignement et l’orientation de tous « les mouvements actuels de l’Esprit » sans les associer à cette théologie. En effet, très peu de chrétiens, et même de pasteurs, réalisent la forte influence que les doctrines de la pluie de l’arrière saison ont exercé sur ces prétendues mouvances de l’Esprit.

L’ignorance n’est pas une excuse valable

Très peu de chrétiens connaissent l’existence, les origines, la doctrine et les pratiques du mouvement appelé «la pluie de l’arrière-saison». Même les pas­teurs des mouvements charismatiques ne réalisent souvent pas d’où vient ce qui leur est présenté dans des conférences ou séminaires. Beaucoup n’ont jamais entendu parler de «la pluie de l’arrière-saison» et renient par conséquent tout lien avec ces nouvelles doctrines. Cependant, à leur insu, ils subissent un endoctrinement subtil. L’ignorance n’excuse pas une attitude aussi passive à l’égard de telles doctrines qui sont pourtant clairement en opposition à la Parole de Dieu. Les pasteurs, comme les chrétiens, n’ont-ils pas la responsabilité de tes­ter toute prétendue nouvelle révélation? Pourquoi accepter de telles tromperies, simplement par prétexte qu’elles sont populaires ou approuvées par des servi­teurs de Dieu renommés?

Un éloignement des Ecritures engendre toujours la confusion

Un éloignement de la Parole de Dieu engendre toujours confusion, séduction et division. La tragédie est que beaucoup de pasteurs aujourd’hui ne sont pas conscients de l’influence néfaste de ces hérésies qui cherchent à renverser la foi transmise aux saints une fois pour toutes. Malheureusement, la vision de l’Eglise a subtilement changé ces dernières années. Il n’y a plus cette attente du retour imminent de Jésus-Christ et de l’enlèvement de l’Eglise. Les chrétiens ne croient pas pouvoir être séduits. On met maintenant l’accent sur une Eglise triomphante et victorieuse qui doit dominer le monde. La nécessité de veiller et prier n’est plus à l’ordre du jour, car dans ces mouvements de l’Esprit, on ne se soucie guère des signes imminents du retour de Jésus-Christ qui s’accom­plissent pourtant sous nos yeux.

L’avertissement de Jésus de nous préparer pour son retour est cependant clair : «Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vien­ne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habi­tent sur la face de la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21: 34-36). Puisse ce jour ne pas nous sur­prendre!

L’urgence d’annoncer tout le conseil de Dieu

Il existe «un scandale de la croix» (Ga 5:11). Un Evangile qui n’interpelle et ne dérange personne est une tromperie. La prédication fidèle de l’Evangile a toujours inclus impérativement deux choses :

  1. Prêcher la saine doctrine
  2. Dénoncer les fausses doctrines.

Réalisons l’urgence de ces deux réalités au tra­vers des exhortations solennelles de Paul à Timothée quand il lui déclare : « Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion , favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute dou­ceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mai toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère» (2 Ti 4:1-5). Nous vivons exactement cette pério­de d’apostasie prophétisée par Paul. Soyons donc fidèles à la sainte vocation qu’Il nous a adressée, surtout en ces temps de confusion spirituelle.

Puissions-nous tous reprendre le flambeau des premiers apôtres. Unissons-nous au message libérateur de la Réforme, SOLA SCRIPTURA (l’Ecriture seule). Joignons nos voix à celle de l’apôtre Paul pour affirmer courageusement :

« Car nous ne falsifions point la parole de Dieu comme font plusieurs; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu » (2 Co 2:17).

Que le derniers discours de l’apôtre Paul aux anciens d’Ephèse renouvelle notre zèle, notre consécration, notre amour et notre obéissance au Seigneur, afin que, comme lui, nous puissions dire : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis surveillants pour paître l’Eglise du Seigneur qu’Il s’est acquise par son propre sang» (Actes 20:20-28).

Lien d’approfondissement : « Tomber dans l’esprit » (https://theonoptie.org/?p=4669)

Deux témoignages de la « couverture spirituelle »

1. Témoignage d’Annie :

J’ai été trouvée par le Seigneur il y a de nombreuses années. Dans ma stupidité de jeune convertie, je me suis immédiatement jointe, en même temps que mon ami, à une église qui enseignait la doctrine de la couverture spirituelle. C’était le soir même où j’ai donné ma vie au Seigneur.

Cette église était une église Baptiste, qui était en train de quitter la Convention Baptiste, pour devenir pleinement charismatique.

Le résumé que m’a donné Bill à propos de la couverture spirituelle est formidable ! Tout ce qui y est écrit au sujet de la manière de diriger ce type d’églises est parfaitement vrai, je peux en rendre personnellement témoignage.

Il y a un sujet dont j’aimerais parler, c’est celui des « cellules de maison » qui ont été instituées dans mon église. On nous a fait croire que ces cellules de maison nous permettraient d’avoir des relations plus intimes et plus étroites avec un petit groupe de personnes de notre environnement proche, que nous pourrions appeler pour la prière ou d’autres besoins.

Ce que nous ignorions à cette époque, c’est que les responsables des cellules se rencontraient avec le pasteur chaque semaine, afin de recevoir de lui les « enseignements » qu’ils devaient nous donner pendant les réunions des cellules. Pourtant, ils proclamaient tous avec ardeur que ces petits groupes étaient conduits par l’Esprit de Dieu ! Quand j’y réfléchis, je me rends compte que ces cellules étaient en fait sous l’emprise d’un esprit de contrôle, et nullement sous la direction du Saint-Esprit !

En outre, tout ce qui était dit après la réunion, alors que nous prenions le café en croquant des friandises, était immédiatement rapporté au pasteur. Ils nous avaient séduits pour nous faire croire que nous aurions une meilleure communion fraternelle, mais, en réalité, on avait mis en place une sorte de Gestapo pour espionner les Chrétiens.

Quand nous avons quitté cette église, mon mari et moi, nous sommes partis parce que nous savions clairement que Dieu nous avait dit qu’il était temps de partir. Nous ne sommes pas partis suite à une quelconque dispute avec des membres de l’église. Nous ne savions pas que le jour même, neuf autres familles avaient parlé au pasteur pour lui annoncer qu’elles quittaient aussi l’église ! Dieu a réellement le sens de l’humour !

Comme on doit s’y attendre dans une église qui enseigne la couverture spirituelle, nous avons été publiquement dénoncés comme « ayant rejeté la couverture de l’église. » On a demandé à tous les membres de l’église de nous éviter. Cela prit de telles proportions que quand nous rencontrions l’un des membres de l’église dans un supermarché, ils se détournaient de nous, et se précipitaient dans une autre allée !

Je regrette de ne pas avoir pris position fermement sur ce problème plus tôt. Car cette doctrine produit bien plus de dégâts qu’on peut l’imaginer, des années encore après la délivrance que nous a accordée le Seigneur Jésus. Cela nous a pris presque trois ans pour nous « déprogrammer, » et effacer les conséquences des mauvais traitements qui nous avaient été infligés, ainsi que des enseignements corrompus et tordus que nous avions reçus. Celui que le Fils affranchit est réellement libre !

2. Témoignage de Bill :

J’ai été membre d’une église qui avait annulé ses réunions du dimanche soir, pour que des « petits groupes » puissent se réunir dans des maisons. Tout ce qui était raconté sur le pasteur ou sur tout autre sujet intéressant l’église était rapporté au pasteur par un ancien. En secret, bien entendu ! Si vous souleviez le moindre problème, c’est vous qui deveniez un problème. Si vous ne souteniez pas la direction de l’église, vous étiez automatiquement contre Dieu !

Nous n’avons pas accepté ce qui se passait dans notre église, et nous sommes partis. Ce fut très difficile, surtout pour mon épouse. Le dimanche suivant, le pasteur s’est adressé à toute l’église et a menti sur les causes de notre départ. Le groupe des anciens l’a laissé faire.

Incroyable…! Inutile de dire que nous étions blessés spirituellement. Plus tard, j’appris qu’il existait une expression pour définir ce que nous avions subi : « l’abus spirituel » …

Il me semble que presque toute l’église était spirituellement aveuglée et suivait tout ce que le pasteur lui disait. Les gens avaient perdu la faculté de réfléchir librement. Un frère m’a demandé si j’allais dans une autre église. Je lui ai répondu que je n’en avais pas encore trouvé. Il se faisait du souci pour moi, croyant que je cesserais peut-être de fréquenter une église. Cela m’a étonné, et je lui ai dit que je n’avais rien contre Dieu, et qu’il y avait, pour adorer Dieu, bien d’autres endroits que le bâtiment que nous venions de quitter. Mais il ne semblait pas me comprendre.

Faites bien attention à ne pas vous joindre à une église qui pratique la couverture spirituelle, car vous n’apprécierez pas ce que cela produira dans votre vie ! Je le sais par expérience.

Je serais en particulier très prudent chaque fois qu’une église est répartie en petits groupes de maison ! Identifiez les personnes qui sont les plus admirées, et qui sont considérées comme des modèles. Faites votre enquête, et contrôlez si tout cela est bien conforme à ce que vous croyez que Dieu dit dans Sa Parole.

La foi de ma fille est encore « naufragée », et j’ai encore des combats avec l’amertume, quand je pense à la manière dont les dirigeants de mon ancienne église se sont comportés. Ma fille ne fait plus confiance à personne à présent. 

La fausse doctrine de la couverture spirituelle

Le mouvement de la Couverture spirituelle[1] veut remédier à certaines déficiences de l’Eglise moderne en affirmant que chaque chrétien doit avoir un berger chargé d’assurer sa direction spirituelle.

Il n’y a pas si longtemps, on ne rencontrait pas cette expression de « couverture spirituelle » dans la littérature chrétienne. Toutefois, la popularité du Mouvement de la Couverture Spirituelle a fait apparaître ce sujet au grand jour.

Ce Mouvement est apparu au début des années 70, comme une tentative de remédier à certaines déficiences de l’Eglise moderne. En effet, de nombreux jeunes convertis n’étaient pas correctement formés comme « disciples. » Ils ne recevaient pas un enseignement leur permettant de grandir dans la foi. Ils étaient en grande partie laissés à eux-mêmes pour étudier la Bible, apprendre à prier, et apprendre à mener une vie agréable au Seigneur. En conséquence, de nombreux convertis devinrent des « blessés de la route, » et abandonnèrent les églises chrétiennes.

Le Mouvement de la Couverture Spirituelle fut lancé pour tenter de corriger cette situation, en affirmant que chaque Chrétien devait avoir un berger chargé d’assurer sa direction spirituelle. Ce berger devait devenir le conducteur spirituel du jeune converti, le conseiller, et même prendre certaines décisions à sa place.

On commença à enseigner que ce berger était « l’autorité divine déléguée, » et que ses avis devaient toujours être suivis. Le berger devenait « l’ambassadeur de Dieu, » chargé de communiquer les messages de Dieu au disciple. Le fait de désobéir au messager de Dieu revenait à désobéir à Dieu Lui-même. Par conséquent, le disciple devait toujours faire confiance au jugement de son berger, plutôt qu’à son jugement propre.

En raison de l’importance énorme de l’autorité attribuée au berger, on se mit à enseigner aux Chrétiens de prier Dieu pour qu’Il leur montre qui était le berger qu’Il avait choisi pour eux. On leur dit que ce berger, une fois trouvé, devenait désormais la « couverture spirituelle » du disciple, c’est-à-dire celui qui le protégeait sur le plan spirituel. Le disciple entrait dans une « relation divine » avec son berger. En raison de cette relation, le disciple était censé être protégé en toute occasion, même quand le berger prenait des mauvaises décisions à son égard. Le berger était aussi censé protéger le disciple des attaques de Satan, qui pouvait l’influencer dans le mauvais sens, pour prendre de mauvaises décisions.

L’un des dirigeants du Mouvement de la Couverture Spirituelle a déclaré ceci, qui résume bien ce que nous venons de dire : « Nous sommes protégés par l’autorité à laquelle nous nous soumettons. Si nous ne sommes pas soumis, nous ne sommes plus protégés » [2].

Il est important de savoir ce que la Bible dit à ce sujet, afin de pouvoir détecter l’influence cachée d’une doctrine de la couverture spirituelle. Que dit la Bible au sujet de notre « couverture spirituelle » ?

Les implications de la « couverture spirituelle. »

Dans quel sens utilise-t-on l’expression « couverture spirituelle » ? Dans les publications du Mouvement de la Couverture Spirituelle, il est évident que cette expression est utilisée dans le sens de « protection » (sakak). Selon cette doctrine, le fait d’avoir un berger revient à bénéficier d’une « police d’assurance divine ». Les conséquences des erreurs éventuelles sont « couvertes », parce que le disciple est soumis à un berger.

Le Mouvement de la Couverture Spirituelle ne garantit pas qu’un berger n’exercera jamais une mauvaise influence sur son disciple. Mais il enseigne clairement que Dieu finira toujours par arranger toutes choses, simplement parce que le disciple sera resté « soumis ».

Il est toutefois clair que ce Mouvement ne se contente pas d’employer l’expression « couverture spirituelle » dans le sens de « protection » (sakak), mais qu’il l’emploie également dans le sens de « kaphar », c’est-à-dire d’expiation et de pardon.

Dans le livre qu’il a écrit sur le thème de la couverture spirituelle, Derek Prince[3] affirme ceci :

« En tant que Chrétiens, nous ne devons pas obéir à ceux qui sont en position d’autorité parce qu’ils ont raison. Nous leur obéissons simplement parce qu’ils sont en position d’autorité. Car toute autorité a été instituée par Dieu Lui-même ».

Si cette affirmation était vraie, il en résulterait qu’un disciple pourrait faire quelque chose que l’on pourrait considérer comme un péché, c’est-à-dire quelque chose qui n’est pas dans la volonté de Dieu. Ce disciple ne serait pas jugé par Dieu pour avoir commis ce péché, pour la seule raison qu’il était soumis à son berger. Dans ce cas, comment un péché pourrait-il être assimilé à un acte d’obéissance ? La seule réponse possible est que la « couverture spirituelle » dont a bénéficié le disciple, par sa soumission, a effacé (kaphar) le péché qu’il a commis !

En résumé, la couverture spirituelle fonctionne de la manière suivante :

Notre berger nous demande de faire quelque chose qui est contre la volonté de Dieu. Nous obéissons, parce que nous lui sommes soumis. Notre soumission nous « couvre spirituellement ». En raison de notre soumission, notre péché est donc transformé en acte de justice.

Si notre péché peut être effacé de cette manière, c’est uniquement parce que notre soumission nous a permis de bénéficier d’une expiation, d’une « couverture spirituelle », dans le sens de « kaphar ». Seule une expiation peut effacer ainsi le péché, l’annuler et le faire disparaître.

En d’autres termes, le Mouvement de la Couverture Spirituelle enseigne que l’expiation de nos péchés nous est acquise grâce à un berger humain, en raison de notre soumission à son autorité !

Christ seul est notre couverture spirituelle !

Il est vrai que les Chrétiens doivent « couvrir » (kasah) les péchés des autres par l’amour. Nous reconnaissons que ceux qui nous ont offensé ont péché, mais nous pardonnons leurs offenses, comme Dieu a pardonné les nôtres.

Toutefois, l’idée qu’un berger humain puisse être la « couverture spirituelle » d’un Chrétien, au sens de « protection » (sakak), n’est pas conforme à l’enseignement des Ecritures. La Bible dit :

« Celui qui observe la loi est un fils intelligent, mais celui qui fréquente les débauchés fait honte à son père » (Proverbes 28 : 7).

« Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Eternel, son Dieu ! » (Psaume 146 : 3-5).

Toutefois, l’enseignement selon lequel un berger peut faire l’expiation (kaphar) pour les péchés d’un disciple constitue une erreur bien plus grave encore ! Imaginez à quel point le Seigneur Jésus doit être attristé d’entendre dire que des hommes puissent nous permettre d’expier nos péchés (kaphar), alors qu’Il a donné Sa vie pour faire l’expiation de nos péchés !

« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:17-19).

Le Chrétien doit uniquement se soumettre à Celui qui a payé le prix de sa rédemption, le Seigneur Jésus. C’est à Lui seul que nous devons obéir.

Il est écrit dans l’épître aux Romains : « C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience » (Rom. 8:25).

Nous avons vu que le mot hébreu « kaphar » peut être traduit par trois mots synonymes : « couverture spirituelle », « expiation », et « propitiation ». On pourrait donc dire, en utilisant ces trois mots pour interpréter ce verset de l’épître aux Romains :

  1. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui a fait propitiation pour nos péchés. »
  2. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui a fait l’expiation de nos péchés. » 
  3. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui est notre couverture spirituelle. »

Nous pouvons à présent comprendre pourquoi le Mouvement de la Couverture Spirituelle s’est engagé dans une telle erreur : il a attribué à des hommes ce qui n’appartient qu’à Dieu. Au lieu de proclamer que le Seigneur Jésus est notre couverture spirituelle, il prétend que ce sont nos bergers humains qui constituent cette couverture. La Bible dit que nous devons nous confier en Dieu pour être fortifiés et dirigés. Le Mouvement de la Couverture Spirituelle dit qu’il nous est également nécessaire de nous confier en un homme.

Bref, le Mouvement de la Couverture Spirituelle répand le doute sur la capacité du Seigneur à prendre Lui-même soin des Chrétiens.

Faisons confiance au Seigneur, qui est notre couverture spirituelle. Il est écrit dans le Livre des Proverbes : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Pr 3 : 5-6).

Quand nous plaçons totalement notre confiance dans le Seigneur, nous pouvons recevoir sans danger l’aide et les conseils dont nous avons besoin pour apprendre à grandir spirituellement.


[1] Le nom original du mouvement était « Discipleship and Shepherding Movement », c’est-à-dire « Mouvement des Disciples et des Bergers ».

[2] Charles Simpson, « Covering of the Lord, » New Wine, Vol. 5, N° 12, page 29.

[3] « Discipleship, Shepherding, Commitment. » (« Disciple, berger et alliance. »), page 18.

Les sens de « couvrir » dans la Bible

L’Amour couvre tout est souvent utilisé pour justifier soit des péchés à cacher, soit des déviations… voire des hérésies ! Certains donc, comme le Mouvement de la Couverture Spirituelle qui utilise même ce mot dans leur dénomination, prétendent utiliser l’expression « couverture spirituelle » ou « couvrir » dans un sens conforme à la Bible, car la plupart des principaux utilisateurs de cette « phrase prétexte » utilisent la Bible comme fondement de leur autorité.

Si la Bible est le fondement de toute doctrine chrétienne, alors nous devons dire que toute doctrine contraire à la Bible constitue une hérésie. Par conséquent, nous devons veiller à utiliser l’expression « couverture spirituelle » conformément au contexte dans lequel elle est employée.

Il existe trois mots hébreux principaux traduits par « couvrir. » Si quelqu’un doit être considéré comme notre « couverture spirituelle, » il doit agir d’une manière qui correspond au sens de ces mots, du moins en partie, selon les différents cas de figure.

Le premier mot hébreu, « sakak » signifie « couvrir » ou « entourer d’une haie ». Dans son sens figuré, il signifie « protéger », dans le sens de « défendre, couvrir, entourer d’une protection, joindre, ou enfermer ». En d’autres termes, les hommes peuvent se protéger en se joignant ensemble, en s’enfermant dans une position fortifiée, ou en s’entourant d’une protection, afin que l’ennemi ne puisse pas les voir ou les atteindre.

La Bible affirme que seul le Seigneur, et non un homme, peut être notre « couverture » dans le sens du mot « sakak ». Il est écrit dans le Psaume 91 : « Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira (sakak) de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse » (versets 3 et 4).

Le second mot hébreu traduit par « couvrir » est « kasah ». Le sens premier de ce mot est « couvrir pour revêtir ou pour cacher ». Il signifie également « recouvrir, masquer, dissimuler, voiler, fermer ». Il est utilisé dans Proverbes 10:12 : « La haine excite des querelles, mais l’amour couvre (kasah) toutes les fautes. »

Un célèbre commentateur biblique a écrit : « Par l’amour, nous passons sur les offenses qui nous ont été faites, et nous les couvrons, afin d’éviter les querelles ». Ceci n’efface pas le péché, mais le couvre, le cache.

Le troisième mot hébreu est « kaphar. » Il est en général traduit par « faire l’expiation ». C’est la racine de ce mot qui a donné « kippour », « expiation ». D’où l’expression Yom Kippour, Jour des Expiations. « Kaphar » est aussi traduit par « réconcilier, pardonner, pacifier, faire propitiation ». Contrairement à « kasah », qui signifie « recouvrir », « kaphar » traduit l’idée « d’effacer complètement, d’annuler, de faire disparaître ».

La mot « kaphar » est utilisé dans le contexte des offrandes de sang présentées dans l’Ancien Testament. Aaron, le premier Souverain Sacrificateur d’Israël, a reçu l’ordre de sacrifier un bouc comme offrande pour le péché du peuple. Il dut apporter le sang de l’animal au-delà du voile, et en faire l’aspersion sur le propitiatoire, et devant le propitiatoire, à cause des péchés d’Israël.

« Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple, et il en portera le sang au-delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau, il en fera l’aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. C’est ainsi qu’il fera l’expiation (kaphar) pour le sanctuaire à cause des impuretés des enfants d’Israël et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente d’assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretés » (Lévitique 16:15-16).

Les faux docteurs

Actes 17-11, Galates 1-9 et 1 Thessaloniciens 5-21

Le disciple doit se séparer de ceux qui prêchent des fausses doctrines La doctrine biblique de la « séparation spirituelle » est oubliée, négligée et même rejetée par de nombreuses églises de nos jours. Dans les Ecritures, cette séparation n’est pas présentée comme un principe auquel il nous faut seulement croire, mais bien plus, comme une discipline de vie à laquelle tout vrai disciple de Jésus-Christ doit se soumettre. Plusieurs passages du Nouveau Testament, trai­tant de ce sujet, nous permettront de dresser une liste des différentes choses desquelles le chrétien doit s’éloigner.

Il  faut qu’il se sépare:

  1. de ceux qui causent des divisions parce qu’ils abandonnent la saine doctrine. « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divi­sions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d’eux » (Rm 16:17). Remarquez dans ce verset que l’apôtre Paul dit que ce sont ceux qui prêchent des fausses doctrines qui créent des divisions, et non pas ceux qui prêchent la saine doctrine. Car on entend généralement dire le contraire; ne déclare-t-on pas, en effet, que ce sont ceux qui prêchent la saine doctrine qui divisent le corps de Christ ? Quel mensonge et quelle manipulation!
  • de tout frère vivant dans l’immoralité (1 Co 5).
  • de toute communion spirituelle avec l’infidèle (2 Co 6:14-7:1).
  • des faux docteurs (2 Co 11:1-4; Ga 1:6-9; 1 Ti 6:1-5; 2 Th 3:1-5; 2Jn 10-11).
  • de toute apparence de mal (1 Th 5:22).
  •    de tout frère vivant dans le désordre (2 Th 3:1-18).
  • des hérétiques (Tit 3:10-1 1).
  • de l’esprit du monde (Hb 13:13).

Cet enseignement de la Parole de Dieu est clair et précis. N’oublions pas que s’y soumettre n’est pas facultatif, mais impératif pour tout chrétien.

« Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre » (2 Ti 2:21). Dans l’Eglise, il existe beaucoup de vases. Certains sont des « vases d’honneur », ce sont les fidèles disciples de Jésus-Christ qui se sépa­rent du mal et combattent pour le véritable Evangile, la saine doctrine des Ecritures; d’autres sont des vases « d’un usage vil » (2 Ti 2:20), ce sont les faux chrétiens qui se détournent de la vérité (2 Ti 2:14-19).

Il  est instamment demandé aux disciples qui veulent rester fidèles et utiles à leur Maître de se séparer de tous ceux qui prêchent des doctrines contraires aux Ecritures (2 Ti 2:19; Ro 16:17). Tout contact avec ceux qui ensei­gnent des fausses doctrines doit se faire uniquement dans le but de les corriger, avec amour il est vrai, pour leur permettre de se repentir et de parvenir à la connaissance de la vérité (2 Ti 2:25).

Dieu a-t-il réellement dit ?

En ces temps de la fin, l’un des plus grands mensonges du diable, présenté aux chrétiens sous une apparence tellement séduisante et trom­peuse, est le suivant: « Dieu est en train de faire une chose nouvelle ». Ce mensonge est une forme de slogan que nous entendons souvent dans certains milieux charismatiques. Cette déclaration sous-entend que la première Eglise des Actes des apôtres n’est plus le modèle exclusif du chrétien, mais qu’il nous faut maintenant, si nous ne voulons pas subir le jugement divin, accepter ces « nouvelles révélations » émanant de ces prétendus nouveaux apôtres et pro­phètes qui se présentent dans l’Eglise. Leurs visions et directives sont placées au même niveau que les Ecritures, et dans certains cas, elles sont même considé­rées comme supérieures. Quel aveuglement et quelle arrogance!

De plus, croire que les deux déclarations suivantes soient vraies: «Dieu est en train de faire une chose nouvelle » ou encore cette autre affirmation « Dieu est plus grand que sa Parole », c’est ouvrir la porte à toutes les autres hérésies. D’ailleurs, les deux expressions que nous venons de citer ne ressemblent-elles pas étrangement à une autre parole, celle du diable, lorsqu’il trompa Adam et Eve en leur demandant: « Dieu a-t-il réellement dit ? » (Gn 3:1). Satan mettait déjà en doute la pleine suffisance de la Parole de Dieu, ainsi que son autorité suprême. Combien la ruse de l’ennemi est grande. Veillons!

La nature de Dieu est précisément enracinée dans son « immuabilité ». Elle en est si fortement ancrée que remettre en question ce principe serait de se demander s’il est vraiment Dieu. Nous savons tous que la notion même de « Dieu » implique qu’il est immuable, invariable et éternel. Il a lui-même déclaré: «Je suis l’Eternel, je ne change pas » (Mal 3:6). Jésus a dit aussi: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Mt 24:35). En cette période de trouble et d’apostasie, rappelons-nous les paroles de l’apôtre Jean dans l’Apocalypse, nous exhortant à ne rien ajouter, ni retrancher à la Parole de Dieu, révélation complète et parfaite de Dieu aux hommes de tous les temps: « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te gar­derai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Ap 3:10-11). Le rôle de tout disciple n’est pas seulement de prêcher la saine doctrine mais aussi de dénoncer les fausses doctrines (2 Ti 4:1-5).

Certains aujourd’hui dans l’Eglise pensent que dénoncer les hérésies n‘est pas chrétien ; ils ont certainement besoin de relire le Nouveau Testament.

« Tomber dans l’Esprit »

L’expression « tomber  dans l’esprit » est non-biblique. Elle tire ses racines doctrinales du gnosticisme[1] chrétien et des religions orientales mystiques. Dans le monde  occulte, elle est connue sous le nom de « la puissance du serpent[2] », « éveillez  votre chakra[3] » ou « éveiller la kundalini[4] » au moyen de techniques de yoga hindou  par le biais de l’imposition des mains d’un gourou lors d’une initiation « shakti-pat[5] ». 

Dans le « monde chrétien », cette pratique a été reprise par les Shakers[6] au début  des années 1900. « Tomber dans l’esprit » fut réintroduit  plus tard par le Mouvement de la Pluie de l’Arrière-Saison[7] et s’est répandu dans la vie de spirites/spiritualistes guérisseurs[8].

Plus récemment, cette pratique a été utilisée  par le Mouvement Rhéma (appelé aussi le mouvement Parole de Foi[9]) et s’est propagée  par des personnes telles que Kenneth Hagin, Kenneth Copeland, Rodney  Howard-Browne et Benny Hinn. Elle a pris de l’ampleur, comme du levain, dans de nombreuses dénominations lorsqu’elle a été popularisée  par John Wimber et Vineyard, avec la « bénédiction » de Toronto et « l’effusion » de Pensacola[10].

Au lieu de voir Dieu agir, les gens sont poussés ou manipulés par l’hypnose suggestive après avoir été préparés  par le truchement d’une musique ou des paroles répétitives et hypnotiques, comme dans les spectacles  d’hypnose.

Les expériences du « chute dans l’esprit » sont fréquemment  accompagnées d’hystérie, d’imitations d’animaux, d’un comportement d’ébriété et d’un parler empâté[11]

Dans la Bible, les expériences de Jean, de Daniel et d’Ezéchiel sont accompagnées d’un sentiment de terreur face à la sainteté et à l’impressionnante présence du Seigneur. Ces hommes de Dieu ont partagé les mêmes visions eschatologiques sous des aspects  différents, et leur expérience était si terrifiante  que le Seigneur a dû envoyer un ange pour les rassurer et leur dire de ne pas avoir peur afin qu’ils puissent la supporter. Une telle expérience est unique : elle se produit une fois dans la vie d’un homme avec un but précis dans une situation spécifique.

Par contre, de nos jours, les gens retournent encore et encore pour recevoir « une autre dose » de l’Esprit, pour « tomber dans l’esprit » une fois encore. De telles personnes ne cherchent pas le Seigneur mais une expérience. C’est une contrefaçon d’une expérience authentique et biblique qui la réduit à une animation. Revenir de la sorte pour « re-tomber dans l’esprit » revient à faire la  queue pour « faire un autre tour » de manège. Et personne ne semble s’inquiéter de ce que peut enseigner la Parole de Dieu sur ce sujet !

Malheureusement l’ignorance de la Parole de Dieu et l’enseignement déformé de certains pasteurs amènent les chrétiens à rechercher des expériences plutôt qu’une présence constante de l’onction de Dieu sur leur vie. Même s’ils ont expérimenté la  nouvelle naissance, ils n’ont pas reçu d’enseignement biblique de la Parole de Dieu, ils ne savent pas ce qu’est d’être un disciple de Jésus-Christ et ne sont pas parvenus à acquérir  du discernement. Chercher les manifestations du Saint-Esprit au lieu  de la volonté de Dieu, courir après les expériences pour avoir des sensations revient à rechercher et demander des signes or Jésus  a comparer ceux qui agissent ainsi à une génération adultère et perverse (Lc 11 : 29).

Les psychiatres et les experts sur l’hypnose font campagne contre son utilisation non clinique dans le divertissement ou la recherche de sensations mettant en garde ce genre de manipulation. Certains dirigeants chrétiens qui ont abandonné ces  pratiques ont des témoignages qui corroborent à ces mises en garde[12]. Il y a  plusieurs différences fondamentales entre l’expérience  authentique et biblique de l’onction de l’Esprit et ce qui se passe aujourd’hui auprès de ceux qui « tombent dans l’esprit ».


Certains pointent au fait que ce phénomène était  commun dans le ministère de certains hommes de Dieu comme John Wesley, George Whitefield, Jonathan Edwards  ou Charles Finney. Attention ! Pour  vérifier l’authenticité de quelque chose, notre référence doit toujours être la Parole de Dieu et non un homme, quel qu’il soit ou une expérience particulière[13].

Dans la Bible, « tomber devant la face de Dieu » était une  expérience unique, qui ne se produisait qu’une fois ; ce n’était pas répété,  ni recherché.  En fait, pour les adeptes de « la chute dans l’esprit », il s’agit d’une sorte de vérification  que l’Esprit de Dieu est encore à l’œuvre.

Le vrai test de la puissance de Dieu dans notre  vie comme croyant est la puissance de vivre saintement et non des  cascades ou des acrobaties. Dans une grande assemblée à Londres,  un homme supposément « tombé dans l’Esprit » s’est  fendu le crâne. Le dirigeant de cette dénomination a dit que cela s’était  produit parce qu’il n’y avait pas de tapis à cet endroit précis !  Dans une église  pentecôtiste en Angleterre, une femme après être tombée  plus d’une fois par terre, supposément « dans l’Esprit » a perdu le contrôle de sa vessie. En plus, elle insistait  que d’autres viennent la rejoindre par terre, leur disant qu’ils attristaient l’Esprit s’ils refusaient. Je ne peux pas penser à quelque chose  de plus déformé que de suggérer que l’Esprit de  Dieu produit l’incontinence comme manifestation de Sa présence. 

Regardons cette expérience de plus près  lorsqu’elle se produisait dans la Parole de Dieu, en contraste avec  ce que nous voyons aujourd’hui. Nous ne voulons pas suggérer  que si quelqu’un tombe sur le dos, son expérience est fausse ou purement psychologique ou démoniaque. Toutefois, lorsque cela arrivait dans la Bible, les gens tombaient sur leur face devant le Seigneur, jamais sur le dos ou en arrière :

  • Abraham se prosterna devant les trois hommes sous les chênes de Mamré (Gn 18 : 2).
  • Lot se prosterna la face contre terre devant les deux anges qui le visitèrent dans Sodome (Gn 19 : 1).
  • Moïse « s’inclina à terre et adora » devant le buisson ardent (Ex 34 : 8).
  • Balaam « s’inclina et se prosterna » devant l’ange de l’Eternel qui lui barra la route (Nb 22 : 31).
  • Gédéon se prosterna lorsqu’il entendit le récit et l’explication du songe que fit l’un de ses ennemis (Jg 7 : 15).
  • Manoach et sa femme, les parents de Samson, « tombèrent la face contre terre » lorsque l’Eternel vint leur annoncer la future naissance de leur fils (Jg 13 : 20).
  • Daniel « tomba la face contre terre » lorsqu’il entendit les paroles que Dieu prononçaient (Dn 10 : 9).
  • Lorsque les ennemis et les faux accusateurs sont venus pour arrêter Jésus, il est écrit qu’ils reculèrent et tombèrent (Jn 18 : 6). Le terme employé pour « tomber » est pipto qui signifie adorer. Ils ne tombèrent donc pas en arrière mais bien sur leur face.
  • Même les idoles tombent la face contre terre devant l’Eternel (1 Sm 5 : 3 et 4).

Quand Dieu choisit aujourd’hui d’agir et de se manifester d’une façon puissante auprès de ces enfants, Il le fait toujours en harmonie avec Sa Parole tel que dans les ministère des hommes de Dieu comme Wesley, Whitefield et Edwards et non comme dans ceux de Benny  Hinn, Colin Dye, Steve Hill ou Rodney Howard-Brown. Le premier groupe était de Dieu tandis que le second ne l’est pas. Nous ne devons pas confondre

  • ce qui est biblique avec ce qui est populaire ;
  • une onction de l’Esprit qui amène toujours au désir de sainteté et à la maîtrise de soi avec une manifestation de la chair (comprenant les aspects psychologiques) ou, parfois, démoniaque[14].

Puisque le fruit du Saint-Esprit est la  maîtrise de soi (Ga 5 : 23), aucune expérience surnaturelle,  quelle qu’elle soit, aussi merveilleuse soit-elle, ne peut justifier que des gens tombent inconscients ou crient comme des maniaques sur le sol[15]. Une expérience authentique venant du Seigneur  n’enverrait pas quelqu’un s’écraser au sol, vibrant comme une victime d’épilepsie et ressemblant plus au démoniaque décrit dans l’Evangile de Marc au chapitre 9 (Mc 9 : 25). Dans ce passage, l’action de Jésus-Christ n’a pas été de propulser l’homme possédé sur le sol mais de la délivrer pour qu’il se relève dans son bon sens. L’action de Jésus-Christ reflète une oeuvre  rédemptrice de Dieu et transforme la vie d’un croyant. Si l’expérience authentique  de la rencontre avec le Messie n’était pas autant imitée dans la chair, nous verrions peut-être le Seigneur agir davantage dans l’Eglise.

Selon les Écritures,  nous avons un devoir de discernement et de jugement envers les manifestations qui sont dites venant de Dieu : Dieu ne fait rien de nouveau… Dieu continue son œuvre auprès de ceux qui L’acceptent comme Sauveur et Seigneur.


Notes :

[1] Le gnosticisme est un mouvement religieux regroupant des doctrines variées du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient qui se caractérisent généralement par la croyance que les hommes sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel.

[2] Voir « La Kundalini ou la Puissance du Serpent » : https://wp.me/p8REsR-rY

[3] Voir « La Kundalini ou la Puissance du Serpent » : https://wp.me/p8REsR-rY  et « Le yoga et ses manifestations par la Kundalini » : https://wp.me/p8REsR-s7

[4] Voir « Le yoga et ses implications » : https://wp.me/p8REsR-rP

[5] Voir « Manifestations de Toronto et de la Kundalini » : https://wp.me/p8REsR-rL et « Les maîtres yogi du Kundalini yoga » : https://wp.me/p8REsR-s5

[6] Ils avaient un certain nombre de doctrines  et de pratiques hérétiques et utilisaient la nécromancie  en convoquant, conversant et en suivant les décrets de « l’esprit » de  leur défunt dirigeant – Mère Anne – qui, croyaient-ils  – était l’expression femelle de la Divinité

[7] Ce mouvement a été déclaré non-biblique dans ses doctrines et ses pratiques par les Assemblées de Dieu qui l’a exclu de leur dénomination en 1949.

[8] Pour citer quelques noms : William Branham, A.A. Allen, Jack Coe, Kathryn Kuhlman.

[9] Voir « Après la bénédiction de Toronto,… Pensacola » : https://wp.me/p8REsR-rB

[10] Voir « Après la bénédiction de Toronto,… Pensacola » : https://wp.me/p8REsR-rB

[11] Voir « Le yoga et ses manifestations par la Kundalini » : https://wp.me/p8REsR-s7

[12] Sur un réseau national  de télévision en Grande Bretagne, Mark Haville, un prédicateur qui dirige le ministère vidéo National Prayer Network, a expliqué sa prise de conscience que de courir ici et là, imposant les mains sur les gens pour les faire tomber est totalement anti-scripturaire.

[13] Dans le ministère des hommes comme Wesley, Whitefield et Edwards, il arrivait qu’un grand nombre de personnes tombent sur le sol mais cela ne ressemblait pas à ce que nous voyons de nos jours.  Dans leurs ministères, il s’agissait de gens qui ne connaissaient pas Jésus-Christ comme Sauveur. Ces gens tombaient sous la puissance du Dieu juste et saint, tremblants et se repentants de leur péché pour être sauvés.  Il ne s’agissait pas de chrétiens déjà régénérés qui se comportaient comme des dépendants ou addictes de ces expériences.

[14] Plusieurs adeptes de la « chute dans l’esprit » comme le pasteur John Kilpatrick de Pensacola, témoignent d’une sensation de lourdeur du corps avant de « tomber dans l’esprit » en arrière. Il est important de remarqué qu’il s’agit d’une caractéristique fréquemment décrite par les possédés et dans les rites occultes, orientaux et du Nouvel Age.

[15] Que penser du témoignage de cette femme qui, sous « l’onction de l’esprit » est tombée à plusieurs reprises et qui ne pouvait plus contrôler son périnée de sorte que les pasteurs ont pu dire « qu’elle urinait dans l’église sous l’onction de l’esprit » ? L’action de l’Esprit peut-elle se manifester par l’incontinence ?

J’ai exercé un ministère de délivrance

En 1977, j’exerçais un ministère spécialisé dans la guérison intérieure et la délivrance. Les gens venaient de toute l’Amérique pour chercher à être libérés des voix qu’ils entendaient, de toutes sortes d’addictions, de traumatismes émotionnels produits par des blessures passées ou des abus qu’ils avaient dû subir, et de nombreux autres liens spirituels. A cette époque, notre ministère était considéré comme étant « à la pointe du progrès » dans le domaine du combat spirituel. Notre église était une communauté chrétienne où tout le monde pouvait venir vivre avec d’autres Chrétiens pour y trouver la guérison.

A peu près vers la même époque, une sœur vint d’un autre Etat pour demeurer dans notre centre de délivrance, en vue d’y recevoir la prière pour sa délivrance. Elle avait grandi dans une famille profondément engagée dans l’occultisme, et ses parents lui avaient donné le prénom d’une déesse grecque. Quand elle nous a téléphoné, elle s’efforçait de se libérer de ses liens spirituels occultes, et elle était attaquée par des mauvais esprits qui refusaient de la laisser tranquille. Ces esprits se manifestaient à travers elle en sifflant comme des serpents et en nous accablant de sarcasmes. Nous découvrîmes rapidement que les démons qui la tourmentaient étaient puissants et n’avaient aucune intention de la quitter. Deux d’entre nous prirent la responsabilité de s’occuper de cette sœur. Après l’avoir guidée dans diverses prières, nous avons directement attaqué certains démons, en leur ordonnant de partir au Nom de Jésus. Cette sœur en éprouva un certain soulagement.

Peu après, à la fin de l’une de nos réunions du mardi soir, il se produisit l’événement le plus extraordinaire de notre rencontre avec cette sœur. La plupart des Chrétiens étaient déjà partis, mais elle voulut rester pour que l’on prie encore pour elle. Avant même que nous ayons pu commencer, elle fut saisie par un esprit très violent. Sa physionomie changea, sa voix n’était plus la même, son visage était contorsionné, et ses mains étaient tordues comme des serres d’oiseau de proie. Elle poussa un grand cri et se mit à me charger, dans l’intention de me lacérer le visage avec ses ongles. Pendant qu’elle hurlait et qu’elle courait vers moi en traversant la salle, le frère qui s’occupait d’elle et moi-même, nous sommes restés fermes et lui avons dit : « Stop, au Nom de Jésus ! » Parvenue à quelques dizaines de centimètres de nous, elle fut arrêtée par un mur invisible, et s’écroula à terre en gémissant. Nous avons alors prié pour elle, en demandant à Dieu de la libérer.

Nous avions rencontré beaucoup de cas de manifestations démoniaques dans notre ministère, mais celui-ci était le plus violent. Aujourd’hui, quand je repense à cet événement, je sais que le plus important, ce n’est pas ce qui s’était passé ce soir-là, mais ce qui se passa le lendemain. Le lendemain, elle se sentait bien mieux, et elle voulut nous parler avant de rentrer chez elle. Elle me dit : « Bob, Satan a très peur de toi ! Tu as une grande puissance et une grande autorité ! » A l’époque, je n’avais pas compris la signification réelle de ces phrases, comme je peux la comprendre aujourd’hui. A ce moment-là, j’étais entièrement conditionné par la mentalité du « combat spirituel », alors qu’aujourd’hui, j’ai pris conscience de la valeur de la Providence divine. Nous interprétons tout ce qui nous arrive en fonction du système de pensée qui est le nôtre.

J’ai pu interpréter les déclarations de cette sœur comme la confirmation que j’étais en train de réussir, conformément aux enseignements des leaders du « combat spirituel ». J’avais 27 ans, et j’étais devenu un puissant guerrier, équipé pour aller combattre toutes les forces adverses que Satan pouvait envoyer contre moi. Je fus donc tellement « gonflé » par cette délivrance que je passai les deux ou trois années suivantes à m’occuper de dizaines de personnes en souffrance. Beaucoup se trouvaient dans d’horribles liens spirituels. Jour et nuit je chassais les démons, je m’attaquais aux puissances des ténèbres, et j’aidais les gens à s’échapper des griffes des démons. Cette sœur rentra chez elle, et je n’entendis plus parler d’elle. Pendant plusieurs années, j’exerçais ainsi mon ministère, sans me ménager, auprès de tous ceux qui en avaient besoin autour de moi.

Afin de continuer à améliorer mon ministère de délivrance, j’ai lu les livres écrits par ceux qui avaient plus d’expérience que moi. J’ai pu ainsi mieux comprendre « comment les démons travaillaient ». Toutefois, beaucoup de personnes que je conseillais continuaient à avoir des problèmes avec les démons, malgré de nombreuses sessions d’exorcisme. Il fallait donc aller beaucoup plus loin dans le développement de stratégies plus efficaces. Les batailles ne sont pas toujours faciles à gagner. Dans une guerre, il y a toujours des revers. Certains enseignements que je faisais étaient très bibliques : la repentance, le pardon, l’étude de la Parole de Dieu, et le développement de justes relations au sein du Corps de Christ. En outre, dans mon ministère, je devais aider les gens à faire des choix sages pour leur vie.

Pendant cette même période, je visitais ceux qui étaient enfermés dans les hôpitaux psychiatriques de ma région. J’avais conseillé tellement de personnes à problèmes qu’une fois, en visitant le plus grand hôpital de ma région, j’y rencontrai trois personnes que j’avais personnellement connues.

Pendant toutes ces années où je croyais au système de pensée du combat spirituel, j’avais remarqué que les mêmes personnes continuaient à avoir les mêmes problèmes. En cherchant à me perfectionner dans l’approche de la délivrance, je lis un livre écrit par un Chrétien célèbre, qui prétendait avoir reçu des révélations divines. J’ai longtemps accepté cette « vérité » de la passivité des chrétiens engendrant la démonisation dans mes méthodes de conseil, croyant que c’était cette  passivité qui faisait sans cesse retomber les mêmes personnes sous l’esclavage des démons. J’ai donc développé des techniques pour que les gens cessent d’avoir une volonté passive, afin que les démons ne puissent plus les influencer. Aujourd’hui, je ne crois plus en la validité de ce que je faisais alors.

Pourtant, j’ai constaté un problème : les gens « passifs », par nature, ne me semblaient pas avoir une volonté forte, et rien n’y changeait. Ils continuaient toujours à se sentir opprimés par les démons, et se lamentaient de leur incapacité à surmonter leur « passivité ». A cette époque, je ne me rendais pas compte qu’en demandant aux gens d’avoir une volonté plus forte, je ne faisais que jeter de l’huile sur le feu. Le système de pensée du combat spirituel m’avait égaré si loin que je ne voyais plus la pertinence de ces simples versets des Ecritures : « Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel !… Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! » (Jr 17 : 5, 7).

Selon la théorie que j’enseignais, l’une des « lois spirituelles » de l’univers affirmait que ceux qui avaient une volonté passive devenaient la proie des démons, même s’ils étaient Chrétiens. Pour être libre, il fallait avoir une forte volonté. On ne pouvait plus faire confiance à Dieu pour être libre, mais il fallait avoir une forte volonté. Dieu se trouvait lié par une loi spirituelle qu’Il avait Lui-même créée.

Lorsque je croyais au système de pensée du combat spirituel et que je pratiquais la délivrance, je croyais à la validité de tout ce que je faisais, à cause de la vive réalité des démons qui se manifestaient, et parce que les gens étaient libérés au Nom de Jésus. Beaucoup de gens se sentaient mieux après les réunions de délivrance. Ils étaient venus dans un état misérable, et quittaient nos réunions avec un sentiment d’amour et de liberté. Je croyais donc que nous étions en train de les aider. Je ne doute pas de la sincérité de Bob Larson et d’autres qui travaillent comme lui. Je ne doute pas non plus de la réalité des histoires qu’ils racontent. Ce que je remets à présent en question, c’est le système de pensée qui sous-tend leur ministère, et qui n’est pas biblique. Il est vrai qu’il existe tout un monde invisible qui a ses lois, et que ces lois gouvernent les démons et tous les niveaux de la hiérarchie satanique. Mais faut-il découvrir et exploiter toutes ces lois pour avoir la victoire sur Satan ? Avons-nous besoin de ministères de délivrance entraînés et spécialisés, pour libérer les captifs de Satan ? Plus loin, je vous expliquerai de quelle manière mon ministère a dû complètement changer, quand j’ai commencé à mettre en doute les fondations doctrinales sur lesquelles il s’appuyait.

Quand j’étais dans ce mouvement, nous voulions acheter un terrain dans l’une des banlieues de notre ville. Comme nous avions des problèmes pour conclure cet achat, nous avons convoqué une réunion d’intercession qui devait durer toute la nuit. Vers le milieu de la nuit, quelqu’un a reçu une révélation, selon laquelle une principauté nommé « Manitou » contrôlait notre ville. C’était « Manitou » qui nous empêchait d’acheter notre terrain. Cette principauté régnait sur la ville, parce que les Indiens avaient auparavant pratiqué ici leur religion. Nos dirigeants nous ont donc demandé de chasser cet esprit de Manitou de la ville, afin que nous puissions la conquérir pour Dieu. La conclusion heureuse de notre achat nous « prouva » que nos prières avaient été efficaces. Cela nous a confortés dans notre conviction que nous avions de révélations spéciales pour chasser les principautés des villes qu’ils contrôlaient.

Pour ceux qui ont accepté le système de pensée du combat spirituel, de telles pratiques se justifient parfaitement. Tout ce que l’on doit accomplir dépend d’une interaction complexe entre toutes sortes de démons, de principautés et de lois qui contrôlent le monde spirituel. Aucun domaine de notre vie n’échappe à ces lois.

Par exemple, considérez la description que fait Bob Larson d’une personne dont il avait conduit la délivrance. Cette personne avait plusieurs personnalités fragmentées, et était liée par des démons. Elle souffrait d’une « dissociation » de sa personnalité. L’un des démons qui la contrôlaient s’appelait le « Portier ». Il permettait à tous les démons qui avaient été chassés de revenir. Larson décrit la cause de ce désordre de la personnalité, et montre comment il avait appris à parler aux diverses personnalités fragmentées qui composaient cette personne. Certaines de ces personnalités s’appelaient « Facilitateur » et « Régulateur ». Larson pensait que les démons qui contrôlaient cette personne pouvaient posséder certaines de ces personnalités multiples. Voici ce qu’il explique : « En ce qui concerne ces personnalités multiples, il y en a des bonnes et des mauvaises. Les ‘bonnes personnalités’ forment une partie de la conscience globale de cet individu. Ces ‘bonnes personnalités’ ont accepté Christ comme Sauveur. Mais les ‘mauvaises personnalités’, pour une raison ou une autre, refusent de se soumettre au Seigneur ».

Cette situation complexe oblige le « technicien spirituel » à « trier dans ce fouillis, pour obtenir le concours des bonnes personnalités, afin de gagner à Dieu les mauvaises personnalités ». Larson demande à l’une des personnalités fragmentées de son client de l’aider à identifier les « personnalités ténébreuses ». Il entreprit ensuite la tâche incroyablement compliquée de « trier » les démons et les fragments de personnalités au sein de cette personne. Il réussit même à conduire à Christ « Facilitateur ». Larson réveille ensuite des souvenirs enfouis, découvre les raisons légales qui ont permis aux démons d’entrer, ainsi que les noms des démons cachés. Voici l’une des prières qu’il a faites pour aider cette victime à trouver sa liberté : « Je commande aux anges de Dieu de rechercher et de tourmenter cet esprit de douleur. Je lie Douleur au démon Régulateur, et je leur commande d’éprouver tout le tourment dont ils ont affligé Randall. Je multiplie ce tourment par sept ! ».

Il me semble que si ce système de pensée du combat spirituel est vrai, et si les prétentions de ses « prêtres spirituels » sont vraies, alors nous sommes plongés dans de sérieux problèmes, sans aucun espoir sérieux d’en sortir ! Il faut interroger les démons pendant des années pour connaître les « règles », étant donné que les informations nécessaires pour les chasser efficacement ne sont ni révélées par les Ecritures ni accessibles par les moyens ordinaires.

Quant à moi, je m’épuisais littéralement à essayer de « faire coller » tous les détails du combat spirituel pour qu’il soit efficace. Je compris qu’il me fallait me convertir à un autre système de pensée, en ce qui concernait le monde que Dieu avait créé et qu’Il gouvernait. Cette conversion transforma le « technicien spirituel » que j’étais en prédicateur de l’Evangile.

Deux ans après cette « délivrance » où j’avais appris que Satan avait peur de moi, j’étais complètement usé par les longues journées et nuits passées à aider les gens à sortir de leurs liens. Je recevais des appels pendant la nuit, lancés par des gens qui avaient des problèmes urgents. Je ployais sous le nombre des cas dont je devais m’occuper. Certaines personnes avaient constamment besoin d’aide. Une seule personne très chargée pouvait nous vider de notre énergie émotionnelle et spirituelle. Je m’occupais souvent de 15 personnes par semaine.

A cette époque, l’une de ces personnes tournait vraiment mal. Cette femme quittait souvent son mari et ses enfants, le soir, pour aller courir dans les bars et rencontrer des hommes. Elle était passée par tous les ministères que nous pouvions lui offrir. Son mari m’appelait désespérément et me demandait de l’aide, parce qu’elle était en train de le détruire, et de détruire leurs enfants. Une nuit, cette femme m’appela vers trois heures du matin en m’accusant de tous ses problèmes, parce que j’étais un « très mauvais conseiller ». Il me sembla que je ne pouvais plus en supporter davantage. Je criai à Dieu, et je fis à peu près cette prière : « Seigneur, je veux réellement aider cette femme, comme tant d’autres. J’ai prié pour elle, je l’ai conseillée, je l’ai aidée, j’ai aidé sa famille de toutes sortes de manières pratiques, et j’ai chassé ses démons. J’ai fait tout ce que je savais faire. Mais je n’en peux plus. Si je n’obtiens pas de meilleurs résultats, je ne pourrai plus rester dans le ministère ! »

Dieu répondit à ma prière en attirant mon attention sur un passage de l’Ecriture. Depuis ce jour, ma vie et mon ministère ont été transformés ! Je ne le savais pas à l’époque, mais ce fut à ce moment-là que j’abandonnai le système de pensée du combat spirituel, pour me convertir au système de pensée de la Providence divine, comme je préfère l’appeler. Voici le passage que le Seigneur me montra :

« Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté » (2 Timothée 2 : 24-26).

Le processus fut immédiat, en ceci que je suivis aussitôt l’enseignement de ce verset dans mon ministère de conseil auprès des Chrétiens. Mais il fut lent, en ce sens que ma conversion au système de pensée de la Providence divine ne fut complète qu’en 1986, quand je compris que ma pensée arminienne[1] concernant le libre-arbitre total de l’homme n’était pas biblique, et ne laissait pas assez de place à la souveraineté de Dieu. Je dus faire pour cela une étude détaillée de l’épître aux Romains. D’après le système de pensée de la Providence divine, Dieu contrôle toujours parfaitement Son univers, et le conduit sûrement vers l’objectif final qu’Il a Lui-même fixé (Ep 1 : 11).

La première chose qui m’a frappé dans ce passage fut la description de ceux dont le diable s’était emparé, pour les soumettre à sa volonté. Je me rendis compte que personne ne pouvait être aussi lié que cette femme. C’est son état qui m’avait poussé à remettre en question tout ce que je pratiquais jusque-là.

La seconde chose qui me vint à l’esprit en relisant ce passage fut de voir de quelle manière il pouvait s’appliquer à ma situation. Paul montrait à Timothée de quelle manière il fallait s’occuper de ceux qui avaient de sérieux problèmes dans l’église, et qui causaient des problèmes à Timothée. C’était précisément ma situation. L’exorcisme et la délivrance ne sont jamais utilisés dans le Nouveau Testament comme la thérapie normale pour les Chrétiens nés de nouveau !

La troisième chose que j’appris en méditant ce passage fut de voir comment on peut échapper aux griffes de Satan. Ce fut cela qui me fit abandonner le système de pensée du combat spirituel, pour adopter celui de la Providence divine. Les Chrétiens qui sont liés par Satan ne peuvent lui échapper que si Dieu leur accorde la repentance ! Cela me choqua quand je le compris réellement pour la première fois. Il est bien écrit : « dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance ». Auparavant, je croyais que si les choses ne changeaient pas, c’était pour l’une des deux raisons suivantes :

  1. C’était moi qui étais un mauvais conseiller, et qui devais acquérir de meilleures techniques de délivrance, ou
  2. c’était la victime qui faisait tout capoter parce qu’elle ne suivait pas mes prescriptions, laissant ainsi rentrer en elle sept démons plus méchants ! Nous tournions constamment en rond pour essayer de voir laquelle de ces deux raisons pouvait expliquer nos échecs. Je compris enfin que si Dieu leur accordait la repentance, ceux qui étaient esclaves de Satan pouvaient lui échapper. Sinon, ils ne le pouvaient pas. J’avais trouvé la solution biblique ! Pourquoi certains pouvaient recevoir la repentance, et d’autres pas, cela restait un secret que je ne connaissais pas, et que Dieu n’était pas obligé de nous révéler (Dt 29 : 29).

Toutefois, comme je ne savais pas si Dieu allait accorder la repentance à telle ou telle personne, je pouvais toujours penser qu’il pouvait l’accorder à tous les cas que j’allais rencontrer. Cela m’encouragea, et me permit de comprendre une quatrième chose : comment conseiller de telles personnes. Paul écrit : « Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires ». Nous avions l’habitude de nous lever à deux heures du matin, avec deux ou trois autres anciens, pour maîtriser une personne démonisée qui hurlait et se débattait, et crier : « Sors, esprit méchant, au Nom de Jésus ! » Plus tard, je me dis que ce n’était pas une manière d’être « doué de patience, et de redresser avec douceur » ces personnes ! Depuis lors, j’ai compris que Dieu, pour délivrer ceux qui sont liés par Satan, veut que nous leur annoncions Son Evangile, dans toutes ses implications. Je pouvais donc enseigner patiemment la vérité, en faisant confiance à Dieu pour qu’Il utilise Sa Parole pour changer les vies. Dieu peut délivrer des griffes de Satan les pécheurs les plus démonisés, par la seule puissance de l’Evangile (voir Col 1 : 13 et Ep 2 : 1-5). Auparavant, puisque ces personnes étaient Chrétiennes, et qu’elles étaient encore dans les liens, je pensais que le simple Evangile ne suffisait pas à les délivrer, et qu’il fallait avoir recours à des techniques et des procédés spéciaux pour les libérer. Maintenant, je crois en la puissance de l’Evangile.

Ce qu’il y a de merveilleux avec la vérité de l’Evangile, c’est qu’on peut l’annoncer à un autre moment qu’à trois heures du matin, à des gens qui se défoncent ! Je ne sortis plus en pleine nuit pour aller chasser les démons d’une personne qui cherchait à m’attendrir. Je commençai à corriger cette femme dérangée en lui disant qu’elle avait besoin de se repentir, de faire confiance à Dieu et à Sa grâce, et de Lui obéir. C’était un péché de quitter son foyer le soir pour aller s’enivrer dans les bars avec des étrangers ! Elle finit par divorcer de son mari, et passa les vingt années suivantes à s’enfoncer toujours plus dans le péché. Mais je savais que je n’en étais pas responsable. Il fallait soit qu’elle accepte l’Evangile, soit qu’elle continue à vivre sous l’esclavage de Satan. Seul le plan parfait de Dieu peut guérir une âme humaine. Il n’y a aucun autre plan de remplacement ! Cette femme peut toujours se repentir et échapper au diable. Si elle le fait, ce sera par la grâce de Dieu et en obéissant à l’Evangile, et non par l’intervention d’un SAMU spirituel !

Bob DeWaay


Note :

[1] L’arminianisme est une doctrine protestante fondée à la fin du XVIe siècle par Jacobus Arminius. Cette doctrine se base sur l’idée que la détermination de la destinée de l’homme par Dieu n’est pas absolue. L’acceptation ou le refus de la grâce par l’homme joue ainsi un rôle dans sa justification. En l’annonçant, Jacobus Arminius s’oppose aux idées de Jean Calvin sur ce sujet de la prédestination.

L’arminianisme sera l’un des fondements doctrinaux de la Fraternité remonstrante, et, beaucoup plus largement, aussi bien du méthodisme (et, à travers lui, du pentecôtisme) que du protestantisme libéral.

Les changements opérés par la nouvelle naissance

L’expérience de la nouvelle naissance, ou régénération, affecte en profondeur tous les domaines de notre vie. Il est important d’insister sur ce point car beaucoup de chrétiens, et même de prédicateurs, négligent ces réalités fondamentales.

  1. Par la régénération, notre esprit est libéré.

Nous avons désormais une perspective totalement nouvelle de nous-mêmes et du monde. Combien de fois n’avez-vous pas entendu une personne nouvellement convertie s’écrier avec conviction : « J’étais spirituellement aveugle et maintenant je vois ».

  • Par la régénération, notre cœur est purifié.

Dieu nous a promis par la bouche du prophète Ezéchiel : « Je vous purifierai de toutes vos souillures » (Ez 36 : 25). L’apôtre Paul rappelle aux Corinthiens cette même vérité : « Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Co 6 : 11). Par la nouvelle naissance, Dieu a donné au chrétien une nouvelle disposition intérieure pour mener une vie totalement différente, désormais consacrée au Seigneur.

  • Par la régénération, de nouveaux désirs sont créés en nous.

« Nous nous affectionnons aux choses d’en haut » (Col 3 : 1 et nos aspirations profondes sont désormais d’adorer Dieu, de connaître les Ecritures, de servir et d’honorer notre Sauveur et Maître.

  • Par la régénération, notre corps ne nous appartient plus, mais il appartient à Dieu.

« Que le péché ne règne donc point sur votre corps mortel et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce » (Rm 6 : 12 à 14).

Les prédicateurs de la « délivrance » disent le contraire. Ils affirment que c’est parce que les chrétiens sont « démonisés » ou sous une « domination démoniaque » qu’ils sont incapables de vivre une vie d’obéissance à Dieu. Il n’y a donc, selon eux, aucune possibilité d’obéir tant que les démons n’ont pas été chassés de leur vie.

Les Ecritures disent tout à fait autre chose. Elles déclarent que c’est à cause de notre chair et d’un manque de soumission au Saint-Esprit que nous ne vivons pas une vie chrétienne victorieuse.

Nous étions esclaves du péché (Rm 6 : 17) mais maintenant nous sommes libres afin de vivre pour le Seigneur. Certes, il est encore possible qu’un chrétien commette des péchés mais il ne peut plus s’y complaire comme auparavant, parce que la Bible dit : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas (ποιεω poieo) le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui » (1 Jn 3 : 9). L’emploi du verbe grec ποιεω poieo, pratiquer et de la particule ου ou, la négation absolue, signifie qu’une personne née de nouveau « ne continue pas de pratiquer volontairement le péché ». Il peut arriver qu’un chrétien pèche mais ce n’est pas parce qu’un démon l’a forcé ou qu’il est habité par un mauvais esprit, c’est parce qu’il l’a bien voulu.

Notre corps est le temple du Saint-Esprit et aucun démon ne peut cohabiter avec l’Esprit de Dieu.

La Bible déclare que notre corps est aussi le temple du Saint-Esprit. (1 Co 6 : 19 et 20). Cette déclaration des plus étonnantes est à redécouvrir. Comme le Dieu vivant habitait dans le Tabernacle et le Temple de Salomon, le Saint- Esprit habite aujourd’hui dans le corps du vrai chrétien. L’apôtre n’a jamais parlé d’un démon qui pourrait cohabiter dans le corps de celui-ci. L’accent est mis, au contraire, sur la présence sacrée de l’Esprit Saint en lui, et c’est pour cette raison qu’il affirme ne plus s’appartenir à lui-même mais entièrement à Dieu.

Jadis, tous les ustensiles dans le temple étaient consacrés uniquement à Dieu ; aujourd’hui, il en va de même pour tous les membres de notre corps, car nous sommes le temple du Saint-Esprit et à ce titre nous devons être entièrement consacrés à Dieu et non plus nous souiller par l’impureté quelles qu’en soient les formes.

Désormais, notre corps lui appartient et nous aurons un jour des comptes à lui rendre sur ce sujet. Nous avons été rachetés à un grand prix. Si nous reconnaissons que nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, mais à Christ, alors nous sommes libres de faire tout pour Lui plaire : nous utiliserons notre corps pour honorer Dieu.

  • Par la régénération, notre relation avec le péché et Satan est radicalement changée.

Le salut n’inclut pas seulement la délivrance de l’esclavage du péché mais aussi celle de la domination de Satan sur notre vie. Tous les hommes sans Christ sont dans les ténèbres et pratiquent leurs œuvres infructueuses (Ep 5 : 11). Ils appartiennent au royaume des ténèbres et sont sous sa domination (Col 1 : 13). Ils sont sous l’influence de Satan, le chef de ce royaume. Par contre, l’apôtre Paul remercie Dieu de ce que nous, les chrétiens nés de nouveau, avons été délivrés de « la puissance des ténèbres » et avons « été rendus capables[1] d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière » (Col 1 : 12 et 13).

Ces 5 points montrent qu’à sa conversion, le chrétien est totalement et glorieusement délivré de l’esclavage et de la domination du pouvoir des ténèbres. Les partisans de la doctrine du chrétien « démonisé » ont une fausse notion de ce qu’est véritablement la nouvelle naissance. Ils sous-estiment ou méconnaissent la puissance transformatrice et libératrice de la croix et du Saint-Esprit dans la vie de l’enfant de Dieu.


Note :

[1] Dans le passage de Colossiens, le terme traduit par « rendus capables » est ικανοω hikanoo qui signifie « rendre suffisant, équiper quelqu’un d’un pouvoir adéquat pour accomplir son œuvre ». Ce passage rejoint celui de 1 Co 12 : 9 « Ma grâce de suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse »

La position céleste du chrétien en Christ

Le danger, dans le combat spirituel, consiste à ne pas prendre assez au sérieux les ruses de l’ennemi et, par conséquent, à négliger de revêtir l’armure spirituelle d’Ephésiens 6, indispensable pour combattre le bon combat de la foi. En mettant abusivement l’accent sur le diable, on n’est pas des plus sages et en l’ignorant complètement, on ne l’est pas plus. Dieu nous a préparé tout un arsenal d’armes spirituelles pour une parfaite protection de ses soldats, et cela de la tête aux pieds. Il est important pour chacun d’entre nous de connaître l’efficacité de cette armure, et pour cela d’en étudier attentivement les sept armes.

Rappelons cependant qu’aucun chrétien ne peut sérieusement prendre part à ce conflit d’Ephésiens 6:10-20, sans avoir auparavant appris à se reposer sur le Christ ressuscité et ce qu’il a accompli à la croix, comme cela est enseigné dans les chapitres un et deux de cette même épître. Il est aussi vital pour lui, avant qu’il ne s’engage dans ce combat, de réaliser sa position d’autorité en Christ « assis avec Christ dans les lieux célestes » au-dessus de toute domination et de toute auto­rité (Ep 1:18-23; 2:6).

C’est seulement « en Christ » que les chrétiens sont victorieux.. Cette expression « en Christ » apparaît 160 fois dans les écrits de l’apôtre Paul et 36 fois dans l’épître aux Ephésiens. Elle signifie d’abord que le chrétien jouit d’une communion personnelle avec son Sauveur, et ensuite qu’il possède un glorieux héritage que le diable veut à tout prix lui ravir. Quel est donc cet héritage qui lui permettra de glori­fier Dieu ici-bas et de résister victorieusement aux attaques de Satan? En voici une liste partielle que l’on trouve précisément dans l’épître aux Ephésiens :

1. En Christ, nous sommes bénis de nombreuses bénédictions spirituelles (Ep 1:3).

2.    En Christ, nous sommes aimés (Ep 1:4-6; 2:4).

3.    En Christ, nous sommes pardonnés (Ep 1:7).

4.    En Christ, nous sommes délivrés de la domination de Satan (Ep 1:7).

5.    En Christ, nous sommes au bénéfice de sa sagesse (Ep 1:8).

6.    En Christ, nous avons été enrichis (Ep 1:11).

7.    En Christ, nous sommes en sécurité (Ep 1:13).

8.    En Christ, nous avons reçu une nouvelle vie (Ep 2:4-6).

9.    En Christ, nous sommes ressuscités avec Lui (Ep 2:6).

10.  En Christ, nous sommes assis avec Lui dans les lieux célestes (Ep 2:6).

11.  En Christ, nous sommes les objets de sa grâce (Ep 2:7).

12.  En Christ, nous sommes son chef-d’oeuvre (Ep 2:8).

13.  En Christ, nous sommes sauvés pour pratiquer de bonnes oeuvres (Ep 2:10).

14.  En Christ, nous sommes membres de la famille de Dieu (Ep 2:19).

15.  En Christ, nous sommes l’habitation de Dieu par son Esprit (Ep 2:22).

Devant une telle abondance de bénédictions divines accordées à chacun d’entre nous, il y a de quoi abandonner toute crainte et toute plainte, pour être de plus en plus débordant de reconnaissance et de louanges envers notre merveilleux Rédempteur. L’ennemi fera tout pour contester et chercher à nous ravir les innombrables richesses que nous possédons en Christ. Voilà pourquoi Dieu nous a préparé une armure invincible pour lui résister victorieusement.

Cette armure de Dieu est déjà toute prête, mais nous avons la respon­sabilité de nous revêtir de toutes les armes de Dieu, si nous voulons tenir ferme dans le mauvais jour qui, tôt ou tard, viendra. Remarquons que l’apôtre Paul, dans ce passage, ne parle pas du tout de combat spirituel contre « des esprits territoriaux » ou « des hommes forts » à lier, mais il met l’accent sur les ruses du diable à éviter à tout prix.

A ce propos, relisons les sérieuses exhortations qu’il nous adresse « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. Faites en tout temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplica­tions. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assu­rance comme je dois en parler » (Ep 6:10-20).