Prières d’inspiration païenne

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Un autre pasteur, Dick Bernal, favorable au combat spirituel contre les esprits territoriaux, a écrit : « Même les Grecs dans les temps anciens savaient comment s’approcher de leurs dieux. On les désignait toujours par leurs noms et leurs titres. Je suis persuadé que l’Esprit de Dieu, au travers de la prière et du jeûne, nous révélera aussi comment se nomment ces dominations… »[1]

Ainsi les coutumes grecques et leurs dieux sont désormais devenus des modèles pour ceux qui pratiquent le combat spirituel dans l’Eglise. Pouvons-nous faire confiance aux mythologies païennes pour nous ensei­gner comment agir avec les démons? Absolument pas! Et pourtant c’est ce qui arrive lorsque des chrétiens s’inspirent de coutumes païennes et abandonnent la révélation objective et infaillible de la Parole de Dieu. La Bible est catégorique à ce sujet : « Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des siffle­ments et des soupirs, répondez : Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? A la loi et au témoignage! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (Es 8:19-20). Dans l’oeuvre de Dieu, nous devons nous tenir en garde contre toutes pratiques ou informations reçues d’une culture païenne, quelle qu’elle soit.

Quelqu’un dira: Pourquoi le Seigneur n’ôte-t-il pas les faux prophètes et les faux docteurs qui circulent au milieu de nous aujourd’hui? Parce qu’il les utilise pour éprouver nos coeurs. Dans ces temps de la fin, le peuple de Dieu tout entier sera testé par rapport à l’autorité suprême des Ecritures en matière de foi et de pratique (Dt 13:3).


[1] Dick Bernal, Storming Hell’s Brazen gate, p.55.

Prière, déclarations et accusations

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Des déclarations présomptueuses

« Le Seigneur sait donc délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, surtout ceux qui recourent après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur » (2 Pi 2:9-11; Jud 9-10).

De nos jours, des chrétiens se mettent à combattre l’esprit de « Jézabel » ou « d’Achab » et d’un grand nombre « d’hommes forts » pour libérer des régions. Mais comment se fait-il alors que les apôtres du Seigneur ne connaissaient pas tout cela? Mieux encore, pourquoi Jésus lui-même ne faisait-il pas ces choses? Pourquoi Paul, à Corinthe, n’a-t-il pas fait des recherches dans l’histoire de cette ville pour y découvrir « l’homme fort »? Le livre des Actes des apôtres et les épîtres de Paul aux Corinthiens sont étrangement silencieux quant à une telle stratégie. Qu’en est-il d’Ephèse et de ses esprits de sorcellerie? Paul a-t-il exhorté les Ephésiens à s’attaquer à la déesse Diane? Combien nous devons veiller à ne pas utiliser des méthodes totalement inconnues des apôtres!

Selon les nouvelles « révélations » concernant le combat spirituel, Jésus aurait dû faire une enquête sur la ville de Jérusalem. Mais il a plutôt pleuré sur Israël qui n’avait pas reconnu le temps de sa visitation. Pourquoi, à ce moment-là, n’a-t-il pas aussi combattu directement les esprits de religion et de légalisme? Dans le livre de l’Apocalypse, lorsque l’apôtre Jean a eu la révélation de la véritable condition spirituelle des villes de Smyrne et de Pergame (où se trouvait une synagogue et le trône de Satan), pourquoi Jésus ne lui a-t-il pas dit: « Attaque et lie Satan »! Ou encore: « Organise une grande réunion à Pergame et détruis les prin­cipautés de cette ville »? Non, mais par contre, il l’a exhorté en disant « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours » (Ap 2:10).

Il est essentiel que nous comprenions ce qu’est la vraie notion de la victoire selon Dieu. Jésus a exhorté ses rachetés à être fidèles, même dans les tribulations. Sommes-nous capables, aujourd’hui, de discerner ces deux conceptions dans l’Eglise? Lorsque nous entendons certains chré­tiens se plaindre et dire : « Je suis fatigué d’une Eglise vaincue, brisée et divisée », en réalité ils sont fatigués de porter l’opprobre de la croix.

Des accusations injurieuses

« Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité et injurient les gloires. Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime! » (Jud 8-9).

Peter Wagner écrit à ce sujet: « Plus que partout ailleurs, les leaders spirituels les plus connus en Argentine, tels que Omar Cabreo, Carlos Annacondia, Hector Gimenez et d’autres, confrontent ouvertement et maudissent Satan et ses forces démoniaques, soit en privé, soit sur leurs plates-formes publiques. Cette nation entière semble engagée dans un vaste combat spirituel »[1]

Confronter et maudire Satan publiquement comme ils le font est une violation directe de Jude 9. Ces injonctions imprécatoires font certes une très forte impression sur les chrétiens, mais peuvent être très dangereuses. Jude nous avertit en déclarant que l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable, n ‘osa pas porter contre lui un jugement injurieux (Jud 9). Si Michel, le plus grand des archanges, a refusé d’injurier Satan préférant se confier en la puissance de Dieu, combien ne devrions-nous pas, nous humains, nous garder d’accusations injurieuses contre le diable et les mauvais esprits (2 Pi 2:11). Il est vrai que nous bénéficions de la victoire de Christ, mais il n’est pas moins vrai que nous ne devons pas être présomptueux. Satan est un ennemi dangereux et lorsque nous lui résis­tons, il s’agit d’être sobres et vigilants (1 Pi 5:8-9).

Nous remarquons, dans le passage de Jude, que le Seigneur ne regarde pas favorablement ceux qui injurient ou invectivent les autorités, y compris Satan. Cependant, dans l’Eglise du Seigneur se trouvent des prédicateurs aux propos injurieux à l’égard du diable, tout cela parce qu’ils veulent impressionner les chrétiens et prouver qu’ils ont autorité sur l’ennemi. Il est impératif de ne pas aller au delà de « ce qui est écrit », tout spécialement lorsque nous sommes confrontés à notre adversaire.


[1] Peter Wagner, Engaging the Enenmy, p. 46.


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L’église primitive et les esprits territoriaux

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Certains prédicateurs vont jusqu’à dire que si 1’Eglise entrait dans le combat spirituel contre les esprits territoriaux qui dominent les nations, le monde serait meilleur, des millions se convertiraient et il y aurait moins de crimes et de pornographie, etc.

Voici, par exemple, ce que dit John Dawson, un autre auteur bien connu par ses livres et favorable à ce nouveau type de combat spirituel « Dans un sens général, chaque génération est appelée à faire face à Satan qui se présente sous la forme de l’esprit de l’Antichrist ou d’une domina­tion mondiale. C’était le même esprit d’ambition de dominer le monde que possédaient Napoléon et Hitler. Ces hommes ont usurpé la place qui revient à Dieu seul (Ps 24:1). L’Eglise devrait faire face à cet esprit et le chasser, si nous ne voulons pas nous trouver dans un monde en guerre… L’esprit de domination mondiale ne peut émerger que lorsque les chré­tiens se sont relâchés dans leur vigilance, ou quand l’Eglise en général a été tragiquement divisée sur certains points »[1]

De telles déclarations placent les églises dans l’esclavage et les rendent responsables des maux de l’humanité. Qu’en est-il de la responsabilité personnelle ou du jugement de Dieu dans sa déclaration? Qu’a-t-il à dire sur le fait que ce monde rejette Christ, tout simplement parce qu’il a choisi de le faire ?

Le Seigneur nous annonce-t-il qu’un jour l’Eglise deviendrait militante et qu’il y aurait un grand réveil mondial où beaucoup de nations et même le monde entier deviendraient « chrétiens »? Non, la Parole de Dieu nous dit que les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres, et égarés eux-mêmes (2 Ti 3:13). Remarquez qu’en prédisant l’apostasie des derniers temps, Dieu ne blâme jamais l’Eglise de ne pas avoir fait son travail.

Pensez au monde romain des trois premiers siècles. Pourquoi l’Eglise de cette époque-là n’a-t-elle pas prié pour que « l’esprit de domination mondiale » régnant à ce moment-là, soit brisé et disparaisse? Le Seigneur a-t-il tenu la première Eglise responsable pour l’intense persécution de cette période-là? L’ Eglise serait-elle responsable de cet esprit de domina­tion qui a provoqué les deux dernières guerres mondiales? Même en restant vigilants, pouvons-nous empêcher Apocalypse 13 de s’accomplir? Non! Le péché et les pécheurs subiront forcément les conséquences de leur propre rébellion contre le plan de Dieu. L’Eglise n’a jamais eu cette position d’influence sur les affaires du monde, car son royaume n’est pas de ce monde.

Le pasteur bien connu David Wilkerson, de New-York, a fait le commentaire suivant sur cette nouvelle vague de militantisme parmi les chrétiens qui veulent conquérir le monde en confrontant les esprits terri­toriaux: « Toute la structure de 1’ Eglise en Amérique n’a pu empêcher la parution du film « La dernière tentation du Christ ». En 25 ans, avons-nous stoppé l’avortement? Non, la situation est pire que jamais !… Cependant de nos jours, il y a des chrétiens qui prétendent gagner le monde pour Jésus, mais je ne connais pas un seul pays qu’ils auraient « gagné ». Dieu domine sur toutes les autorités, et elles ne règnent que par la permission divine. « Car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu », nous dit l’apôtre Paul dans Romains 13:1, (et pourtant les puissances du mal étaient loin d’être absentes à Rome en ce temps-là). Si la situation de « ce présent siècle mauvais » est ordonné par Dieu, l’Eglise même n’a pas d’autorité pour le conquérir. Un jour, le Seigneur reviendra et il exécutera lui-même les jugements nécessaires sur la terre.


[1] John Dawson, Engaging the Enemy, p.10.


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Les esprits territoriaux

Le combat spirituel nous préoccupe toujours et il est important de relever, dans ce domaine, une nouvelle méthode très en vogue dans beau­coup d’églises actuelles consistant à lier « les esprits territoriaux » dans les lieux célestes. Sa conception est la suivante vous ne pouvez évangé­liser efficacement une ville ou un territoire sans avoir auparavant identifié et lié l’homme fort et les puissances dans les lieux célestes dominant cette région. Il est impossible de trouver un seul exemple dans le Nouveau Testament mettant en évidence de telles pratiques, à moins de tordre les Ecritures. C’est en vain que nous chercherons dans les Actes et les Epîtres une telle approche de la part des apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ.

Cet engouement pour les « esprits territoriaux » provient essentielle­ment de deux auteurs chrétiens bien connus Frank E. Peretti et Peter Wagner, dont les livres sur le combat spirituel ont profondément influencé de nombreux serviteurs de Dieu et chrétiens dans le monde.

Les deux livres de Frank E. Peretti (The Present Darkness et Piercing The Darkness traduits en plusieurs langues), sont mentionnés par l’auteur lui-même comme étant deux romans, (donc remplis de fiction). Hormis quelques enseignements valables, la plupart de ses notions concernant le combat spirituel dans le monde invisible présentent des éléments de mythologie païenne, et n’ont aucune base scripturaire. D’ailleurs, il a lui-même déclaré que son intention n’était pas d’écrire des livres sur ce sujet, mais qu’il voulait juste raconter une belle histoire[1]. Hélas des pasteurs et des chrétiens ont pris sa fiction pour la réalité, et se sont fourvoyés. Les lecteurs et admirateurs des livres de Frank E. Peretti devraient bien avoir cela à l’esprit, s’ils ne veulent pas être entraînés loin des enseignements de la Bible à ce sujet tout en pensant que ce nouveau concept est parfaitement scripturaire. Combien nous devons veiller et tout contrôler à la lumière des Ecritures !

Quant à Peter Wagner, bien connu pour ses livres sur le combat spiri­tuel diffusés dans le monde chrétien, il est une autre figure dominante très écoutée de ce mouvement. Il prône, lui aussi, ce nouveau genre de prières agressives pour le combat spirituel, qu’il qualifie d’ailleurs de « pratiques et concepts radicaux ». Il avance même qu’il s’agit d’un nouveau « niveau stratégique de combat spirituel » (Strategic-Level Spiritual Warfare). Ce concept s’est étendu dans plusieurs pays et jusque sur le champ mission­naire. Selon lui, il remporte de grands succès. Mais nous savons aussi qu’il engendre une grande confusion dans les églises, laissant une multi­tude de chrétiens perplexes.

Il est urgent, à cause de ces implications doctrinales et pratiques, de procéder à un examen sérieux de ces nouvelles méthodes utilisées dans le combat spirituel, afin de découvrir si elles sont vraiment bibliques.

Peter Wagner raconte les origines de ce mouvement « Alors que j’étais à Manille (aux Philippines), le Seigneur m’a parlé, bien que d’une voix non audible, mais d’une manière aussi claire que si elle l’avait été. Il m’a dit: « Je désire que tu diriges l’enseignement sur les esprits territo­riaux »[2]. Ce qui est important de souligner ici, c’est le message qu’il aurait reçu de Dieu. En entendant cela, on se pose immédiatement la question :

Serait-il possible que Dieu puisse être l’auteur d’un message ou d’une révélation non biblique? La réponse est évidemment, non !

La plupart des doctrines de ce nouveau concept de combat spirituel sont fondées sur des révélations extra-bibliques. Il y a encore quelques années seulement, la majorité des évangéliques considéraient comme fausse toute révélation non scripturaire. Mais il n’en est malheureusement plus de même aujourd’hui. Un nombre toujours croissant de leurs leaders pensent qu’elles sont nécessaires pour permettre à l’Eglise d’accomplir sa mission d’évangélisation mondiale.

Dans le combat spirituel, l’expérience du prophète Daniel est mal interprétée

Pour authentifier leur doctrine et leurs pratiques, les propagateurs de cette nouvelle pratique en matière de combat spirituel utilisent les Ecritures, mais en tordent dangereusement le sens. Le texte de Daniel 10:12-14 est leur passage favori; ils l’utilisent pour prouver l’existence réelle « d’esprits territoriaux » à combattre.

Voici le texte en question: «Il (1’ ange) me dit: Daniel, ne crains rien; car dès le premier jour où tu as eu à coeur de comprendre, et de t’humi­lier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c’est à cause de tes paroles que je viens. Le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours; mais voici, Micaël, l’un des principaux chefs, est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. Je viens mainte­nant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans la suite des temps; car la vision concerne encore ces temps-là… Il me dit: Sais­-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Maintenant je m’en retourne pour combattre le chef de la Perse; et quand je partirai, voici, le chef de Javan (Grèce) viendra. Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité » (Da 10:12-14, 20-21).

Soulignons trois observations importantes concernant cette expérience du prophète Daniel :

1.  Oui, il est vrai que le prince du royaume de Perse lui a résisté pendant trois semaines, alors qu’il recherchait la face de Dieu; mais ce dernier n’était pas en train de « lier » les esprits territoriaux au-dessus de la Perse. L’ange ne l’a pas convié non plus à engager un tel « combat »; sa mission était d’informer Daniel de ce qui allait arriver à Israël dans la suite des temps (Da 10:4). Ces informations allaient faire partie inté­grante des Ecritures; c’ est pourquoi « le prince de Perse » a essayé d’empêcher qu’elles ne lui parviennent. Dans ce passage, rien ne nous permet de croire, comme ils le disent, que si les « esprits territoriaux » avaient été « liés », le royaume de Perse aurait été délivré de l’influence satanique et que la victoire de l’ange Gabriel (avec l’aide de Micaël) sur ces mauvais esprits aurait eu une influence sur le climat spirituel de toute la Perse.

2.  Pendant toutes ces journées de prière, pas une seule fois nous ne voyons Daniel s’adresser au prince de la Perse et lui dire, par exemple « Prince de la Perse, je détruis votre forteresse au-dessus de la Perse ». Cette sorte de prière est malheureusement à la mode et très fréquente de nos jours dans certaines églises. Dans la plupart des cas, la prière d’in­tercession est plus orientée vers Satan que vers Dieu; voilà une bien triste réalité. On a même pris l’habitude de lier systématiquement les puis­sances des ténèbres, en oubliant que l’ennemi a déjà été vaincu à la croix, que l’accent doit désormais être mis sur le triomphe de la croix et sur la grandeur et la Toute Puissance de Jésus (Mt 28:18).

3. Quand le prince de la Perse fut déplacé, il fut remplacé par le prince de Javan (Grèce), un esprit encore plus mauvais à bien des égards. Peu de personnes ont été séduites par la philosophie perse, comparée aux millions qui l’ont été par la philosophie grecque. Ainsi, n’oublions pas que dès qu’un « prince » est détrôné, sa place est rapidement occupée par un autre, encore plus fort que lui. Tous ceux qui confrontent les esprits territoriaux réalisent-ils vraiment ce qui se passe?

Le Pasteur Bill Randles des USA répond, en ces termes, à cette dernière question : « Los Angeles, San Francisco ou Miami, par exemple, sont-elles maintenant devenues de meilleures villes ? Dans chacune d’entre elles il y a pourtant eu des conférences sur le combat spirituel durant les années 80 à 90 où les puissances et principautés avaient été liées. Ne sont-elles pas plutôt devenues pires aujourd’hui? Il n’existe pas une seule ville ayant été « purifiée de toute activité démoniaque » par le combat spirituel. Toutes leurs prétentions sont donc insensées ».

« Nous ferions bien de prendre garde à ces paroles de Jésus: « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première » (Mt 12:43-45). Ceux qui s’amusent avec des choses qu’ils ne comprennent pas, jouent inconsciemment avec le feu »[3].


[1] Media Spotlight, Special Report, This Present Darkness, 1992

[2] Peter Wagner, Confronting the Powers, p.20.

[3] Pastor Bill Randles, Making War in the Heavenlies, p. 29.


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Où nous conduisent toutes les hérésies ?

Combien il est urgent pour tout chrétien aujourd’hui de savoir résister avec l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu (Ep 6:17) à toutes les nouvelles hérésies et pratiques extra-bibliques. C’est pourquoi nous devons plus que jamais prendre garde à ne pas nous laisser emporter à tout vent de doctrines par la tromperie des hommes, comme nous le suggère l’apôtre Paul (Ep 4 : 14).

Il faut signaler que tous les mouvements de l’Esprit, y compris la vague de rire de Toronto, nous orientent vers une théologie appelée, parmi les charismatiques, « la pluie de l’arrière-saison » des années 50. Car il est impossible de comprendre l’enseignement et l’orientation de tous « les mouvements actuels de l’Esprit » sans les associer à cette théologie. En effet, très peu de chrétiens, et même de pasteurs, réalisent la forte influence que les doctrines de la pluie de l’arrière saison ont exercé sur ces prétendues mouvances de l’Esprit.

L’ignorance n’est pas une excuse valable

Très peu de chrétiens connaissent l’existence, les origines, la doctrine et les pratiques du mouvement appelé «la pluie de l’arrière-saison». Même les pas­teurs des mouvements charismatiques ne réalisent souvent pas d’où vient ce qui leur est présenté dans des conférences ou séminaires. Beaucoup n’ont jamais entendu parler de «la pluie de l’arrière-saison» et renient par conséquent tout lien avec ces nouvelles doctrines. Cependant, à leur insu, ils subissent un endoctrinement subtil. L’ignorance n’excuse pas une attitude aussi passive à l’égard de telles doctrines qui sont pourtant clairement en opposition à la Parole de Dieu. Les pasteurs, comme les chrétiens, n’ont-ils pas la responsabilité de tes­ter toute prétendue nouvelle révélation? Pourquoi accepter de telles tromperies, simplement par prétexte qu’elles sont populaires ou approuvées par des servi­teurs de Dieu renommés?

Un éloignement des Ecritures engendre toujours la confusion

Un éloignement de la Parole de Dieu engendre toujours confusion, séduction et division. La tragédie est que beaucoup de pasteurs aujourd’hui ne sont pas conscients de l’influence néfaste de ces hérésies qui cherchent à renverser la foi transmise aux saints une fois pour toutes. Malheureusement, la vision de l’Eglise a subtilement changé ces dernières années. Il n’y a plus cette attente du retour imminent de Jésus-Christ et de l’enlèvement de l’Eglise. Les chrétiens ne croient pas pouvoir être séduits. On met maintenant l’accent sur une Eglise triomphante et victorieuse qui doit dominer le monde. La nécessité de veiller et prier n’est plus à l’ordre du jour, car dans ces mouvements de l’Esprit, on ne se soucie guère des signes imminents du retour de Jésus-Christ qui s’accom­plissent pourtant sous nos yeux.

L’avertissement de Jésus de nous préparer pour son retour est cependant clair : «Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vien­ne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habi­tent sur la face de la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21: 34-36). Puisse ce jour ne pas nous sur­prendre!

L’urgence d’annoncer tout le conseil de Dieu

Il existe «un scandale de la croix» (Ga 5:11). Un Evangile qui n’interpelle et ne dérange personne est une tromperie. La prédication fidèle de l’Evangile a toujours inclus impérativement deux choses :

  1. Prêcher la saine doctrine
  2. Dénoncer les fausses doctrines.

Réalisons l’urgence de ces deux réalités au tra­vers des exhortations solennelles de Paul à Timothée quand il lui déclare : « Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion , favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute dou­ceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mai toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère» (2 Ti 4:1-5). Nous vivons exactement cette pério­de d’apostasie prophétisée par Paul. Soyons donc fidèles à la sainte vocation qu’Il nous a adressée, surtout en ces temps de confusion spirituelle.

Puissions-nous tous reprendre le flambeau des premiers apôtres. Unissons-nous au message libérateur de la Réforme, SOLA SCRIPTURA (l’Ecriture seule). Joignons nos voix à celle de l’apôtre Paul pour affirmer courageusement :

« Car nous ne falsifions point la parole de Dieu comme font plusieurs; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu » (2 Co 2:17).

Que le derniers discours de l’apôtre Paul aux anciens d’Ephèse renouvelle notre zèle, notre consécration, notre amour et notre obéissance au Seigneur, afin que, comme lui, nous puissions dire : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis surveillants pour paître l’Eglise du Seigneur qu’Il s’est acquise par son propre sang» (Actes 20:20-28).

Lien d’approfondissement : « Tomber dans l’esprit » (https://theonoptie.org/?p=4669)

Deux témoignages de la « couverture spirituelle »

1. Témoignage d’Annie :

J’ai été trouvée par le Seigneur il y a de nombreuses années. Dans ma stupidité de jeune convertie, je me suis immédiatement jointe, en même temps que mon ami, à une église qui enseignait la doctrine de la couverture spirituelle. C’était le soir même où j’ai donné ma vie au Seigneur.

Cette église était une église Baptiste, qui était en train de quitter la Convention Baptiste, pour devenir pleinement charismatique.

Le résumé que m’a donné Bill à propos de la couverture spirituelle est formidable ! Tout ce qui y est écrit au sujet de la manière de diriger ce type d’églises est parfaitement vrai, je peux en rendre personnellement témoignage.

Il y a un sujet dont j’aimerais parler, c’est celui des « cellules de maison » qui ont été instituées dans mon église. On nous a fait croire que ces cellules de maison nous permettraient d’avoir des relations plus intimes et plus étroites avec un petit groupe de personnes de notre environnement proche, que nous pourrions appeler pour la prière ou d’autres besoins.

Ce que nous ignorions à cette époque, c’est que les responsables des cellules se rencontraient avec le pasteur chaque semaine, afin de recevoir de lui les « enseignements » qu’ils devaient nous donner pendant les réunions des cellules. Pourtant, ils proclamaient tous avec ardeur que ces petits groupes étaient conduits par l’Esprit de Dieu ! Quand j’y réfléchis, je me rends compte que ces cellules étaient en fait sous l’emprise d’un esprit de contrôle, et nullement sous la direction du Saint-Esprit !

En outre, tout ce qui était dit après la réunion, alors que nous prenions le café en croquant des friandises, était immédiatement rapporté au pasteur. Ils nous avaient séduits pour nous faire croire que nous aurions une meilleure communion fraternelle, mais, en réalité, on avait mis en place une sorte de Gestapo pour espionner les Chrétiens.

Quand nous avons quitté cette église, mon mari et moi, nous sommes partis parce que nous savions clairement que Dieu nous avait dit qu’il était temps de partir. Nous ne sommes pas partis suite à une quelconque dispute avec des membres de l’église. Nous ne savions pas que le jour même, neuf autres familles avaient parlé au pasteur pour lui annoncer qu’elles quittaient aussi l’église ! Dieu a réellement le sens de l’humour !

Comme on doit s’y attendre dans une église qui enseigne la couverture spirituelle, nous avons été publiquement dénoncés comme « ayant rejeté la couverture de l’église. » On a demandé à tous les membres de l’église de nous éviter. Cela prit de telles proportions que quand nous rencontrions l’un des membres de l’église dans un supermarché, ils se détournaient de nous, et se précipitaient dans une autre allée !

Je regrette de ne pas avoir pris position fermement sur ce problème plus tôt. Car cette doctrine produit bien plus de dégâts qu’on peut l’imaginer, des années encore après la délivrance que nous a accordée le Seigneur Jésus. Cela nous a pris presque trois ans pour nous « déprogrammer, » et effacer les conséquences des mauvais traitements qui nous avaient été infligés, ainsi que des enseignements corrompus et tordus que nous avions reçus. Celui que le Fils affranchit est réellement libre !

2. Témoignage de Bill :

J’ai été membre d’une église qui avait annulé ses réunions du dimanche soir, pour que des « petits groupes » puissent se réunir dans des maisons. Tout ce qui était raconté sur le pasteur ou sur tout autre sujet intéressant l’église était rapporté au pasteur par un ancien. En secret, bien entendu ! Si vous souleviez le moindre problème, c’est vous qui deveniez un problème. Si vous ne souteniez pas la direction de l’église, vous étiez automatiquement contre Dieu !

Nous n’avons pas accepté ce qui se passait dans notre église, et nous sommes partis. Ce fut très difficile, surtout pour mon épouse. Le dimanche suivant, le pasteur s’est adressé à toute l’église et a menti sur les causes de notre départ. Le groupe des anciens l’a laissé faire.

Incroyable…! Inutile de dire que nous étions blessés spirituellement. Plus tard, j’appris qu’il existait une expression pour définir ce que nous avions subi : « l’abus spirituel » …

Il me semble que presque toute l’église était spirituellement aveuglée et suivait tout ce que le pasteur lui disait. Les gens avaient perdu la faculté de réfléchir librement. Un frère m’a demandé si j’allais dans une autre église. Je lui ai répondu que je n’en avais pas encore trouvé. Il se faisait du souci pour moi, croyant que je cesserais peut-être de fréquenter une église. Cela m’a étonné, et je lui ai dit que je n’avais rien contre Dieu, et qu’il y avait, pour adorer Dieu, bien d’autres endroits que le bâtiment que nous venions de quitter. Mais il ne semblait pas me comprendre.

Faites bien attention à ne pas vous joindre à une église qui pratique la couverture spirituelle, car vous n’apprécierez pas ce que cela produira dans votre vie ! Je le sais par expérience.

Je serais en particulier très prudent chaque fois qu’une église est répartie en petits groupes de maison ! Identifiez les personnes qui sont les plus admirées, et qui sont considérées comme des modèles. Faites votre enquête, et contrôlez si tout cela est bien conforme à ce que vous croyez que Dieu dit dans Sa Parole.

La foi de ma fille est encore « naufragée », et j’ai encore des combats avec l’amertume, quand je pense à la manière dont les dirigeants de mon ancienne église se sont comportés. Ma fille ne fait plus confiance à personne à présent. 

La fausse doctrine de la couverture spirituelle

Le mouvement de la Couverture spirituelle[1] veut remédier à certaines déficiences de l’Eglise moderne en affirmant que chaque chrétien doit avoir un berger chargé d’assurer sa direction spirituelle.

Il n’y a pas si longtemps, on ne rencontrait pas cette expression de « couverture spirituelle » dans la littérature chrétienne. Toutefois, la popularité du Mouvement de la Couverture Spirituelle a fait apparaître ce sujet au grand jour.

Ce Mouvement est apparu au début des années 70, comme une tentative de remédier à certaines déficiences de l’Eglise moderne. En effet, de nombreux jeunes convertis n’étaient pas correctement formés comme « disciples. » Ils ne recevaient pas un enseignement leur permettant de grandir dans la foi. Ils étaient en grande partie laissés à eux-mêmes pour étudier la Bible, apprendre à prier, et apprendre à mener une vie agréable au Seigneur. En conséquence, de nombreux convertis devinrent des « blessés de la route, » et abandonnèrent les églises chrétiennes.

Le Mouvement de la Couverture Spirituelle fut lancé pour tenter de corriger cette situation, en affirmant que chaque Chrétien devait avoir un berger chargé d’assurer sa direction spirituelle. Ce berger devait devenir le conducteur spirituel du jeune converti, le conseiller, et même prendre certaines décisions à sa place.

On commença à enseigner que ce berger était « l’autorité divine déléguée, » et que ses avis devaient toujours être suivis. Le berger devenait « l’ambassadeur de Dieu, » chargé de communiquer les messages de Dieu au disciple. Le fait de désobéir au messager de Dieu revenait à désobéir à Dieu Lui-même. Par conséquent, le disciple devait toujours faire confiance au jugement de son berger, plutôt qu’à son jugement propre.

En raison de l’importance énorme de l’autorité attribuée au berger, on se mit à enseigner aux Chrétiens de prier Dieu pour qu’Il leur montre qui était le berger qu’Il avait choisi pour eux. On leur dit que ce berger, une fois trouvé, devenait désormais la « couverture spirituelle » du disciple, c’est-à-dire celui qui le protégeait sur le plan spirituel. Le disciple entrait dans une « relation divine » avec son berger. En raison de cette relation, le disciple était censé être protégé en toute occasion, même quand le berger prenait des mauvaises décisions à son égard. Le berger était aussi censé protéger le disciple des attaques de Satan, qui pouvait l’influencer dans le mauvais sens, pour prendre de mauvaises décisions.

L’un des dirigeants du Mouvement de la Couverture Spirituelle a déclaré ceci, qui résume bien ce que nous venons de dire : « Nous sommes protégés par l’autorité à laquelle nous nous soumettons. Si nous ne sommes pas soumis, nous ne sommes plus protégés » [2].

Il est important de savoir ce que la Bible dit à ce sujet, afin de pouvoir détecter l’influence cachée d’une doctrine de la couverture spirituelle. Que dit la Bible au sujet de notre « couverture spirituelle » ?

Les implications de la « couverture spirituelle. »

Dans quel sens utilise-t-on l’expression « couverture spirituelle » ? Dans les publications du Mouvement de la Couverture Spirituelle, il est évident que cette expression est utilisée dans le sens de « protection » (sakak). Selon cette doctrine, le fait d’avoir un berger revient à bénéficier d’une « police d’assurance divine ». Les conséquences des erreurs éventuelles sont « couvertes », parce que le disciple est soumis à un berger.

Le Mouvement de la Couverture Spirituelle ne garantit pas qu’un berger n’exercera jamais une mauvaise influence sur son disciple. Mais il enseigne clairement que Dieu finira toujours par arranger toutes choses, simplement parce que le disciple sera resté « soumis ».

Il est toutefois clair que ce Mouvement ne se contente pas d’employer l’expression « couverture spirituelle » dans le sens de « protection » (sakak), mais qu’il l’emploie également dans le sens de « kaphar », c’est-à-dire d’expiation et de pardon.

Dans le livre qu’il a écrit sur le thème de la couverture spirituelle, Derek Prince[3] affirme ceci :

« En tant que Chrétiens, nous ne devons pas obéir à ceux qui sont en position d’autorité parce qu’ils ont raison. Nous leur obéissons simplement parce qu’ils sont en position d’autorité. Car toute autorité a été instituée par Dieu Lui-même ».

Si cette affirmation était vraie, il en résulterait qu’un disciple pourrait faire quelque chose que l’on pourrait considérer comme un péché, c’est-à-dire quelque chose qui n’est pas dans la volonté de Dieu. Ce disciple ne serait pas jugé par Dieu pour avoir commis ce péché, pour la seule raison qu’il était soumis à son berger. Dans ce cas, comment un péché pourrait-il être assimilé à un acte d’obéissance ? La seule réponse possible est que la « couverture spirituelle » dont a bénéficié le disciple, par sa soumission, a effacé (kaphar) le péché qu’il a commis !

En résumé, la couverture spirituelle fonctionne de la manière suivante :

Notre berger nous demande de faire quelque chose qui est contre la volonté de Dieu. Nous obéissons, parce que nous lui sommes soumis. Notre soumission nous « couvre spirituellement ». En raison de notre soumission, notre péché est donc transformé en acte de justice.

Si notre péché peut être effacé de cette manière, c’est uniquement parce que notre soumission nous a permis de bénéficier d’une expiation, d’une « couverture spirituelle », dans le sens de « kaphar ». Seule une expiation peut effacer ainsi le péché, l’annuler et le faire disparaître.

En d’autres termes, le Mouvement de la Couverture Spirituelle enseigne que l’expiation de nos péchés nous est acquise grâce à un berger humain, en raison de notre soumission à son autorité !

Christ seul est notre couverture spirituelle !

Il est vrai que les Chrétiens doivent « couvrir » (kasah) les péchés des autres par l’amour. Nous reconnaissons que ceux qui nous ont offensé ont péché, mais nous pardonnons leurs offenses, comme Dieu a pardonné les nôtres.

Toutefois, l’idée qu’un berger humain puisse être la « couverture spirituelle » d’un Chrétien, au sens de « protection » (sakak), n’est pas conforme à l’enseignement des Ecritures. La Bible dit :

« Celui qui observe la loi est un fils intelligent, mais celui qui fréquente les débauchés fait honte à son père » (Proverbes 28 : 7).

« Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Eternel, son Dieu ! » (Psaume 146 : 3-5).

Toutefois, l’enseignement selon lequel un berger peut faire l’expiation (kaphar) pour les péchés d’un disciple constitue une erreur bien plus grave encore ! Imaginez à quel point le Seigneur Jésus doit être attristé d’entendre dire que des hommes puissent nous permettre d’expier nos péchés (kaphar), alors qu’Il a donné Sa vie pour faire l’expiation de nos péchés !

« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:17-19).

Le Chrétien doit uniquement se soumettre à Celui qui a payé le prix de sa rédemption, le Seigneur Jésus. C’est à Lui seul que nous devons obéir.

Il est écrit dans l’épître aux Romains : « C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience » (Rom. 8:25).

Nous avons vu que le mot hébreu « kaphar » peut être traduit par trois mots synonymes : « couverture spirituelle », « expiation », et « propitiation ». On pourrait donc dire, en utilisant ces trois mots pour interpréter ce verset de l’épître aux Romains :

  1. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui a fait propitiation pour nos péchés. »
  2. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui a fait l’expiation de nos péchés. » 
  3. « C’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus, qui est notre couverture spirituelle. »

Nous pouvons à présent comprendre pourquoi le Mouvement de la Couverture Spirituelle s’est engagé dans une telle erreur : il a attribué à des hommes ce qui n’appartient qu’à Dieu. Au lieu de proclamer que le Seigneur Jésus est notre couverture spirituelle, il prétend que ce sont nos bergers humains qui constituent cette couverture. La Bible dit que nous devons nous confier en Dieu pour être fortifiés et dirigés. Le Mouvement de la Couverture Spirituelle dit qu’il nous est également nécessaire de nous confier en un homme.

Bref, le Mouvement de la Couverture Spirituelle répand le doute sur la capacité du Seigneur à prendre Lui-même soin des Chrétiens.

Faisons confiance au Seigneur, qui est notre couverture spirituelle. Il est écrit dans le Livre des Proverbes : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Pr 3 : 5-6).

Quand nous plaçons totalement notre confiance dans le Seigneur, nous pouvons recevoir sans danger l’aide et les conseils dont nous avons besoin pour apprendre à grandir spirituellement.


[1] Le nom original du mouvement était « Discipleship and Shepherding Movement », c’est-à-dire « Mouvement des Disciples et des Bergers ».

[2] Charles Simpson, « Covering of the Lord, » New Wine, Vol. 5, N° 12, page 29.

[3] « Discipleship, Shepherding, Commitment. » (« Disciple, berger et alliance. »), page 18.

Les sens de « couvrir » dans la Bible

L’Amour couvre tout est souvent utilisé pour justifier soit des péchés à cacher, soit des déviations… voire des hérésies ! Certains donc, comme le Mouvement de la Couverture Spirituelle qui utilise même ce mot dans leur dénomination, prétendent utiliser l’expression « couverture spirituelle » ou « couvrir » dans un sens conforme à la Bible, car la plupart des principaux utilisateurs de cette « phrase prétexte » utilisent la Bible comme fondement de leur autorité.

Si la Bible est le fondement de toute doctrine chrétienne, alors nous devons dire que toute doctrine contraire à la Bible constitue une hérésie. Par conséquent, nous devons veiller à utiliser l’expression « couverture spirituelle » conformément au contexte dans lequel elle est employée.

Il existe trois mots hébreux principaux traduits par « couvrir. » Si quelqu’un doit être considéré comme notre « couverture spirituelle, » il doit agir d’une manière qui correspond au sens de ces mots, du moins en partie, selon les différents cas de figure.

Le premier mot hébreu, « sakak » signifie « couvrir » ou « entourer d’une haie ». Dans son sens figuré, il signifie « protéger », dans le sens de « défendre, couvrir, entourer d’une protection, joindre, ou enfermer ». En d’autres termes, les hommes peuvent se protéger en se joignant ensemble, en s’enfermant dans une position fortifiée, ou en s’entourant d’une protection, afin que l’ennemi ne puisse pas les voir ou les atteindre.

La Bible affirme que seul le Seigneur, et non un homme, peut être notre « couverture » dans le sens du mot « sakak ». Il est écrit dans le Psaume 91 : « Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira (sakak) de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse » (versets 3 et 4).

Le second mot hébreu traduit par « couvrir » est « kasah ». Le sens premier de ce mot est « couvrir pour revêtir ou pour cacher ». Il signifie également « recouvrir, masquer, dissimuler, voiler, fermer ». Il est utilisé dans Proverbes 10:12 : « La haine excite des querelles, mais l’amour couvre (kasah) toutes les fautes. »

Un célèbre commentateur biblique a écrit : « Par l’amour, nous passons sur les offenses qui nous ont été faites, et nous les couvrons, afin d’éviter les querelles ». Ceci n’efface pas le péché, mais le couvre, le cache.

Le troisième mot hébreu est « kaphar. » Il est en général traduit par « faire l’expiation ». C’est la racine de ce mot qui a donné « kippour », « expiation ». D’où l’expression Yom Kippour, Jour des Expiations. « Kaphar » est aussi traduit par « réconcilier, pardonner, pacifier, faire propitiation ». Contrairement à « kasah », qui signifie « recouvrir », « kaphar » traduit l’idée « d’effacer complètement, d’annuler, de faire disparaître ».

La mot « kaphar » est utilisé dans le contexte des offrandes de sang présentées dans l’Ancien Testament. Aaron, le premier Souverain Sacrificateur d’Israël, a reçu l’ordre de sacrifier un bouc comme offrande pour le péché du peuple. Il dut apporter le sang de l’animal au-delà du voile, et en faire l’aspersion sur le propitiatoire, et devant le propitiatoire, à cause des péchés d’Israël.

« Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple, et il en portera le sang au-delà du voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau, il en fera l’aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. C’est ainsi qu’il fera l’expiation (kaphar) pour le sanctuaire à cause des impuretés des enfants d’Israël et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente d’assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretés » (Lévitique 16:15-16).

Les faux docteurs

Actes 17-11, Galates 1-9 et 1 Thessaloniciens 5-21

Le disciple doit se séparer de ceux qui prêchent des fausses doctrines La doctrine biblique de la « séparation spirituelle » est oubliée, négligée et même rejetée par de nombreuses églises de nos jours. Dans les Ecritures, cette séparation n’est pas présentée comme un principe auquel il nous faut seulement croire, mais bien plus, comme une discipline de vie à laquelle tout vrai disciple de Jésus-Christ doit se soumettre. Plusieurs passages du Nouveau Testament, trai­tant de ce sujet, nous permettront de dresser une liste des différentes choses desquelles le chrétien doit s’éloigner.

Il  faut qu’il se sépare:

  1. de ceux qui causent des divisions parce qu’ils abandonnent la saine doctrine. « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divi­sions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d’eux » (Rm 16:17). Remarquez dans ce verset que l’apôtre Paul dit que ce sont ceux qui prêchent des fausses doctrines qui créent des divisions, et non pas ceux qui prêchent la saine doctrine. Car on entend généralement dire le contraire; ne déclare-t-on pas, en effet, que ce sont ceux qui prêchent la saine doctrine qui divisent le corps de Christ ? Quel mensonge et quelle manipulation!
  • de tout frère vivant dans l’immoralité (1 Co 5).
  • de toute communion spirituelle avec l’infidèle (2 Co 6:14-7:1).
  • des faux docteurs (2 Co 11:1-4; Ga 1:6-9; 1 Ti 6:1-5; 2 Th 3:1-5; 2Jn 10-11).
  • de toute apparence de mal (1 Th 5:22).
  •    de tout frère vivant dans le désordre (2 Th 3:1-18).
  • des hérétiques (Tit 3:10-1 1).
  • de l’esprit du monde (Hb 13:13).

Cet enseignement de la Parole de Dieu est clair et précis. N’oublions pas que s’y soumettre n’est pas facultatif, mais impératif pour tout chrétien.

« Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre » (2 Ti 2:21). Dans l’Eglise, il existe beaucoup de vases. Certains sont des « vases d’honneur », ce sont les fidèles disciples de Jésus-Christ qui se sépa­rent du mal et combattent pour le véritable Evangile, la saine doctrine des Ecritures; d’autres sont des vases « d’un usage vil » (2 Ti 2:20), ce sont les faux chrétiens qui se détournent de la vérité (2 Ti 2:14-19).

Il  est instamment demandé aux disciples qui veulent rester fidèles et utiles à leur Maître de se séparer de tous ceux qui prêchent des doctrines contraires aux Ecritures (2 Ti 2:19; Ro 16:17). Tout contact avec ceux qui ensei­gnent des fausses doctrines doit se faire uniquement dans le but de les corriger, avec amour il est vrai, pour leur permettre de se repentir et de parvenir à la connaissance de la vérité (2 Ti 2:25).

Dieu a-t-il réellement dit ?

En ces temps de la fin, l’un des plus grands mensonges du diable, présenté aux chrétiens sous une apparence tellement séduisante et trom­peuse, est le suivant: « Dieu est en train de faire une chose nouvelle ». Ce mensonge est une forme de slogan que nous entendons souvent dans certains milieux charismatiques. Cette déclaration sous-entend que la première Eglise des Actes des apôtres n’est plus le modèle exclusif du chrétien, mais qu’il nous faut maintenant, si nous ne voulons pas subir le jugement divin, accepter ces « nouvelles révélations » émanant de ces prétendus nouveaux apôtres et pro­phètes qui se présentent dans l’Eglise. Leurs visions et directives sont placées au même niveau que les Ecritures, et dans certains cas, elles sont même considé­rées comme supérieures. Quel aveuglement et quelle arrogance!

De plus, croire que les deux déclarations suivantes soient vraies: «Dieu est en train de faire une chose nouvelle » ou encore cette autre affirmation « Dieu est plus grand que sa Parole », c’est ouvrir la porte à toutes les autres hérésies. D’ailleurs, les deux expressions que nous venons de citer ne ressemblent-elles pas étrangement à une autre parole, celle du diable, lorsqu’il trompa Adam et Eve en leur demandant: « Dieu a-t-il réellement dit ? » (Gn 3:1). Satan mettait déjà en doute la pleine suffisance de la Parole de Dieu, ainsi que son autorité suprême. Combien la ruse de l’ennemi est grande. Veillons!

La nature de Dieu est précisément enracinée dans son « immuabilité ». Elle en est si fortement ancrée que remettre en question ce principe serait de se demander s’il est vraiment Dieu. Nous savons tous que la notion même de « Dieu » implique qu’il est immuable, invariable et éternel. Il a lui-même déclaré: «Je suis l’Eternel, je ne change pas » (Mal 3:6). Jésus a dit aussi: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Mt 24:35). En cette période de trouble et d’apostasie, rappelons-nous les paroles de l’apôtre Jean dans l’Apocalypse, nous exhortant à ne rien ajouter, ni retrancher à la Parole de Dieu, révélation complète et parfaite de Dieu aux hommes de tous les temps: « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te gar­derai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Ap 3:10-11). Le rôle de tout disciple n’est pas seulement de prêcher la saine doctrine mais aussi de dénoncer les fausses doctrines (2 Ti 4:1-5).

Certains aujourd’hui dans l’Eglise pensent que dénoncer les hérésies n‘est pas chrétien ; ils ont certainement besoin de relire le Nouveau Testament.