Quand le feu intervient

Rien ne laissait supposer le drame, en cet après-midi d’avril 1956. Comme de coutume, lors d’une réunion, on communiquait des extraits de courrier aux collaborateurs de l’oeuvre réunis pour la prière quotidienne:

…Un Péruvien converti par la lecture journalière de son Nouveau Testament… Une équipe d’explorateurs dans l’Arctique réconfortés par la lecture d’un traité intitulé « Face à chaque jour » …Un missionnaire qui dans un autobus remet le traité « la Vie éternelle » à un Arabe, lequel après lecture, descend au prochain arrêt pour engager la conversation et recevoir deux évangiles.

Bref, des nouvelles comme il en arrive tout au long de l’année à Londres aux locaux de la Société pour la diffusion des Saintes Ecritures. Mais soudain, celui qui préside la réunion est poussé à répéter à diverses reprises, « ne crains pas » insistant même: « Ces mots se trouvent 53 fois dans l’Ecriture, une fois pour chaque semaine, et une fois supplémentaire parce qu’on ne sait jamais quand on en aura besoin! ». Il est 15 h 30. L’heure du thé, selon la coutume, rassemble pour quelques instants les équipes dans une pièce située à l’arrière du bâtiment. Dieu l’a prévu, car à 15 h 33 une formidable explosion ébranle l’édifice. Une partie s’effondre, alors qu’un gigantesque incendie enflamme le bâtiment. Des ouvriers travaillant à une conduite de gaz dans la rue sont tués sur le coup, de même qu’un étranger entré quelques instants auparavant à la librairie de la Mission. L’un des collaborateurs est enseveli sous les décombres, mais pourra en être dégagé. Un autre est transporté d’urgence à l’hôpital où il restera plusieurs mois. Mais, véritable miracle, aucune autre personne travaillant sur place -une cinquantaine -n’est touchée.

Le lendemain, les journaux londoniens titrent: « La plus formidable explosion à Londres depuis la deuxième Guerre mondiale ». La télévision, elle, répercute dans tous les foyers de Grande-Bretagne les images spectaculaires de flammes s’élevant à des dizaines de mètres de hauteur. Ainsi est porté devant tous le nom de la SCRIPTURE GIFT MISSION, dont une partie des bâtiments est anéantie.

Un journal de Toronto, au Canada, raconta comment le responsable de la Mission avait alerté ses collaborateurs à l’étranger par un télégramme portant cette seule référence biblique d’Esaïe qui résumait la situation: « notre maison… est brûlée par le feu » (64,11).

D’emblée un immense courant de sympathie chrétienne et de libéralité afflua vers la Société pour la diffusion des Saintes Ecritures provisoirement accueillie dans d’autres locaux. Et de tous les coins du monde parvinrent des dons touchants et aussi des promesses d’aide concrète.

En effet il n’y eut pas que des pertes dans les stocks de littérature biblique, mais aussi parmi les précieux manuscrits de traductions en cours, résultant souvent d’années d’efforts de missionnaires consacrés. Car la Société imprime et diffuse régulièrement la Parole divine en 400 langues. Plus, elle a déjà publié des textes bibliques en 768 langues et dialectes, dont 146 l’ont été alors que ces langues et dialectes n’avaient jamais fait l’objet d’une seule publication précédemment.

L’année 1987 fut une année record pour la Mission: 16 316 791 publications bibliques furent diffusées en 337 langues dans 165 pays.

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