Le silence de Flavius Josephe au sujet de Jésus

A considérer les compatriotes de Jésus parmi les­quels se déroula sa vie humaine et à recueillir leurs témoignages, on n’est pas plus avancé et l’on se heurte même à une nouvelle énigme. Les Juifs du temps du Christ ont eu plusieurs écrivains. A Alexan­drie vivait le philosophe Philon[1], néo-platonicien, dont nous possédons une cinquantaine de traités, né quelque vingt ans avant Jésus, mort environ vingt ans après, il est son exact contemporain. Nulle part, pourtant, il ne prononce son nom. Sans doute cet intellectuel raffiné, représentant typique de la Diaspora juive de haute culture, dont l’horizon était tout hellénique et romain, n’avait-il aucune curiosité pour les faits et gestes d’un de ces agitateurs populaires comme les derniers temps d’Israël en avaient compté un bon nombre.

Un Galiléen, compatriote de Jésus, né à peu près au moment où celui-ci mourait, Juste de Tibériade[2], avait écrit une Chronique, qui allait de Moïse aux jours d’Hérode Agrippa 2, c’est-à-dire vers 100 de notre ère. Son oeuvre est perdue, mais on sait qu’il n’y parlait pas de Jésus, de ce Jésus dont la prédication, cependant, venait de remuer son peuple. L’explication de ce silence, l’historien byzan­tin du 9ème siècle, Photius[3], qui avait lu cette Chro­nique, l’a sans doute bien formulée « Juif de race, infecté de préjugés juifs, Juste ne fait nulle mention de la venue du Christ, des événements de sa vie, ni de ses miracles. » Il est vrai qu’il y a des silences intentionnels, et révélateurs.

Celui de Flavius Josèphe pourrait bien avoir le même sens. C’est un historien considérable que Josèphe. Ses Antiquités Hébraïques sont, sous quel­ques réserves, infiniment précieuses pour compléter les indications de l’Ancien Testament sur la destinée d’Israël. Sa Guerre juive, publiée vers 77, c’est-à-dire très peu de temps après la catastrophe où s’écroula pour jamais le peuple élu, est un document inesti­mable. L’homme est peu sympathique. Membre de cette aristocratie sacerdotale dont l’opportunisme s’accommodait fort bien du joug romain, c’est un vaniteux, un satisfait et son échine a trop de sou­plesse. Il nous a raconté sur lui-même force détails très édifiants qu’à treize ans, il était déjà si fort en théologie que les Rabbis de Jérusalem l’appe­laient en consultation; qu’à seize ans, exalté par la ferveur, il avait fui au désert, macérant son corps dans l’ascèse et se mettant à l’école de l’austère ermite Bannous[4]. En fait, bien vite, il alla à Rome, y noua d’utiles amitiés. Quand la suprême guerre des Juifs commença en 66, il y assura un commandement, mais de telle façon que certains l’accusent d’avoir contribué à la défaite… Il y a en particulier une histoire de place forte assiégée, de combattants décidant de s’entre-tuer pour ne pas tomber aux mains des légionnaires, de sort désignant Josèphe comme le dernier survi­vant et, pour finir, de reddition, qui a une odeur bien suspecte. Toujours est-il que ce général juif termina la guerre comme ami personnel de son vainqueur, à qui il avait prédit qu’il serait un jour empereur. Il ajouta le nom de son maître, Flavius, au sien propre, tout comme un esclave affranchi et, flagor­neur jusqu’à l’abject, n’hésita pas à écrire que le vrai Messie attendu par Israël était, incontestable­ment, Vespasien[5].

Il  ne faut pas perdre de vue les traits de ce carac­tère si l’on veut s’expliquer ce « silence de Josèphe » dont il a été tiré tant de commentaires. Ses Anti­quités parurent en 93. Qu’il ait connu le christianisme semble évident. Il a une vingtaine d’années vers 57; l’Église a déjà pris une place importante à Jéru­salem; quand Paul arrive dans la ville sainte, à cette date-là, sa présence détermine une émeute (Ac 12 et 26) et il est arrêté. Le futur historien n’a-t-il pas eu vent de cet épisode ? Quand Josèphe est à Rome, en 64, la persécution de Néron va commencer. Introduit dans les milieux influents par son ami l’acteur juif Alityrus[6], n’a-t-il rien entendu des discussions sur le Christ qui pas­sionnaient toute la communauté juive et même les sympathisants qu’Israël avait en haut lieu ?

Deux personnages contemporains de Jésus sont cités par Josèphe Jean-Baptiste dont il raconte la prédication et le supplice dans des termes parfaite­ment exacts ; et Jacques, dont il narre la lapidation et qu’il désigne ainsi « Le frère de Jésus, surnommé le Christ. » Mais, à s’en tenir aux textes indiscutés, il n’y a dans son oeuvre aucune autre allusion au Christ.

Le problème se complique du fait qu’au livre 15, chapitre 3 des Antiquités, on peut lire un passage singulier où Josèphe parle du Christ. « A cette époque parut Jésus, homme sage, s’il faut l’appeler homme. Car il accom­plit des choses merveilleuses, fut le maître de ceux qui reçoivent avec joie la vérité, et il entraîna beaucoup de Juifs et aussi beaucoup de Grecs. Celui-là était le Christ. Sur la dénonciation des premiers de notre nation, Pilate le condamna à la croix ; mais ses fidèles ne renoncèrent pas à leur amour pour lui ; car le troisième jour, il leur apparut, ressuscité, comme l’avaient annoncé les divins prophètes, ainsi que mille autres merveilles à son sujet. Encore aujourd’hui subsiste la secte qui, d’après lui, a reçu le nom de Chrétiens. » Il suffit de lire ce passage pour se convain­cre que si Josèphe l’a réellement écrit, il signe par là son adhésion au christianisme. Aussi, depuis des siècles, ces cinq lignes provoquent-elles de sévères discussions. Les uns font remarquer qu’elles rompent le fil du discours ; les autres ripos­tent que le style est exactement celui de Josèphe. On invoque Eusèbe[7], qui, au début du 4ème siècle, connaissait ce texte et l’acceptait ; mais l’adversaire répond que les premiers Pères de l’Église, Origène, par exemple, l’ignoraient et disaient même que Josèphe n’avait pas cru que Jésus fût le Messie.

Si l’on rejette ces dix lignes, le silence de Flavius Josèphe est impressionnant. Il est incontestablement voulu. Sans aller jusqu’à dire avec Pascal : « Joséphe cache la honte de sa nation … »[8], ni soutenir avec paradoxe que ce mutisme démontre l’existence de Jésus, car on ne hait que ce qui est, on peut, par ce que nous connaissons du personnage, deviner pourquoi il s’est tu. Il sait trop ce qu’il doit à sa carrière et à sa réputation !


Notes :

[1] Philon d’Alexandrie (vers -12 – vers +54) est un philosophe juif hellénisé né à Alexandrie. Les rares détails biographiques le concernant se trouvent dans ses propres œuvres, en particulier Legatio ad Caium (Ambassade chez Caligula) et chez Flavius Josèphe.

[2] Historien juif que nous ne connaissons que par un écrit rédigé expressément contre lui : l’Autobiographie (Vita) de son rival Flavius Josèphe. Juste, fils de Pistus, fut l’un des chefs du soulèvement galiléen contre les Romains durant la guerre juive de 66-70.

[3] Photios ou Photius, patriarche de Constantinople (858-867 puis 877-886), fut un érudit et un homme d’État byzantin, né vers 810, mort après 893. Les Latins l’ont longtemps décrit comme le principal responsable du schisme du IXe siècle.

[4] « Je connais sa réputation, c’est un ascète, un homme saint qui se contente pour vêtements de ce que lui offrent les arbres, se nourrit des produits de la terre, et par souci de pureté pratique des ablutions jour et nuit. » (Citation de « Un juif dans l’Empire romains » de Flavius Josephe)

[5] Vespasien (17 novembre 69 – 23 juin 79) est un empereur romain.

[6] L’acteur juif Alityrus fut le favori de Néron, et utilisé par Poppaea Sabina, la maîtresse puis la femme de Néron, pour demander l’extermination « de la secte des chrétiens ». C’est d’ailleurs certainement elle qui fut à l’origine de l’atroce persécution de l’an 64 qui aurait coûté la vie à Pierre et à Paul.

[7] Eusèbe Pamphile de Césarée (vers 265–339) est un évêque, un théologien et un historien de l’Église du début du IVe siècle.

[8] Pensées, 629

Pourquoi le silence des contemporains de Jésus ?

Si, à tout instant, la vie du Christ pose à qui l’étudie l’énigme de la nature divine transfigurant le carac­tère humain, il n’en est pas moins permis de la consi­dérer comme on ferait de tout personnage historique, puisque le fait même de cette vie est le témoignage premier de la Révélation. Mais comment connaissons-nous l’homme que fut Jésus ? On a trop souvent majoré les difficultés qu’opposent à notre documentation les diverses sources, et trop de chrétiens, leurrés par les assertions d’une critique prétendue « libre », ne mesu­rent pas assez la solidité des bases sur lesquelles s’édifie leur foi.

Le cadre où a vécu Jésus est éminemment histo­rique ; les textes ne le situent pas dans un temps légendaire, aux horizons d’un passé nébuleux, comme font les traditions touchant Orphée[1], Osiris[2] ou Mithra[3]. L’Empire romain du 1er siècle nous est connu avec une précision remarquable. Durant la vie terrestre de Jésus, de grands écrivains dont nous possédons l’œuvre ont produit des ouvrages : Tite-Live[4], Sénè­que[5]. Quant à Virgile[6], s’il n’était pas mort à cinquante et un ans, aurait pu le voir enfant. D’autres, Plu­tarque[7], Tacite[8], sont de la génération qui suit immé­diatement la sienne.

Mieux : un très grand nombre de personnages que mettent en scène les récits concernant Jésus sont éclairés par d’autres documents d’histoire. Ceux, par exemple, que cite Luc[9] dans son évangile au début du chapitre 3 : Tibère, Ponce Pilate, Hérode, Philippe, les grands prêtres Anne et Caïphe, et Jean Baptiste, dont Flavius Josèphe a rapporté l’apostolat et la mort. Et ce n’est pas tout ; les mœurs, les habitudes, tout cet ensemble de compor­tements qui date si bien une existence humaine sont, pour ce qui le regarde, exactement semblables a celles que nous pouvons observer en étudiant ses contemporains.

Voilà donc un homme dont l’action se situe dans un milieu politique et social parfaitement étudié. Serait-il possible que tous les récits le concernant, s’ils étaient mythiques, fussent exacts quant au cadre ? Il faudrait supposer que les évangélistes et les apôtres étaient tous des spécialistes du roman historique, et que, partant de documents d’ailleurs différents, ils ont pu reconstituer une figure qui, à travers toute leur oeuvre, conserve une parfaite unité.

Pourtant, ici apparaît un écueil. Les grands contem­porains de Jésus ont-ils parlé de lui ? Non. La chose n’a rien de surprenant, si l’on replace dans ses justes perspectives un événement qui nous paraît immense par les conséquences qu’il eut. Nous avons peine à admettre que la vie, l’enseignement et la mort du Christ n’aient pas eu un retentissement tel que les bases du monde en dussent être, à l’heure même, ébranlées. En fait, cette histoire n’eut pas plus d’importance pour le citoyen de Rome vivant sous Tibère, qu’en aurait pour nous l’apparition de quelque obscur prophète à Madagascar ou à la Réunion.

Les pièces officielles de l’administration romaine gardent-elles trace de son existence ? On conservait à Rome deux sortes d’archives les « Acta senatus », comptes rendus des séances sénatoriales, et les « Commentarii principis » où étaient rassemblées toutes les correspondances envoyées au « Prince » età l’empe­reur. Nul résumé d’une délibération concernant le christianisme au Sénat. Y eut-il un rapport adressé à Tibère par Ponce Pilate sur l’affaire Jésus ? C’est pro­bable, mais nous ne l’avons pas. Justin, le martyr, écrivant vers 150 une « Apologie du Chris­tianisme » qu’il adresse à l’empereur Antonin le Pieux et à son fils Marc-Aurèle[10], fait allusion à ces « Actes de Pilate », sans que, d’après son texte, on puisse comprendre s’il les a connus, ou s’il les a supposés ; la seconde hypothèse semble plus vraisemblable, Tacite nous disant que les archives impériales étaient secrètes et que nul n’était admis à les consulter. Cinquante ans plus tard, Tertullien[11], le polémiste africain, considère que la phrase de Justin vaut affirmation et déclare que le jugement et la mort de Jésus avaient été rapportés par Pilate à Tibère. Au 4ème siècle, de pieux faussaires, comme il y en eut bon nombre, inventeront ce document, mais, se trompant, mettront le nom de l’empereur Claude à la place de celui de Tibère[12].

Le silence des pièces officielles est-il total ? A l’automne de l’année 111, arrivait dans les provinces de Bithynie[13] et de Pont[14], situées le long de la Mer Noire, avec le titre de légat impérial, un homme de lettres : Pline le Jeune[15]. Une grande partie de son oeuvre littéraire tenant, précisément, dans sa correspondance il garda soigneusement copie des rapports qu’il adressa à son empereur, Trajan[16] ; ainsi le secret des archives impériales fut-il, sur ce point, ouvert à la postérité. C’est un homme sérieux, intelligent, que Pline ; un écrivain ferme, pittoresque, parfois un peu précieux, et un administrateur minu­tieux. Au cours de l’année 112, il envoie à Trajan une lettre détaillée à propos des chrétiens. Il a reçu des dénonciations, il a fait arrêter des membres de la secte. Poussée jusqu’à la torture, en particulier dans le cas de deux « diaconesses », l’enquête n’a rien révélé de coupable : ces gens se réunissent, chantent des hymnes au Christ, s’engagent par ser­ment à n’être ni voleurs, ni menteurs, ni adultères. Aucun mal à cela. Mais les prêtres des dieux se plaignent les temples sont désertés ; les marchands de viande pour les sacrifices ne font plus d’affaires. Quelle conduite le magistrat romain doit-il tenir ? De cette lettre (et de la réponse de Trajan), ce qui apparaît, c’est qu’en ce temps, le Christianisme existait déjà solidement sur le sol d’Asie Mineure, que les Chrétiens d’alors savaient tous qu’ils descendaient du Christ et qu’ils le tenaient pour Dieu[17].

Un peu plus tard, un rescrit de l’empereur Hadrien adressé en l’an 125 au proconsul d’Asie, Minucius Fundanus, confirme le témoignage de Pline. Le prédé­cesseur de Minucius a signalé des abus à l’occasion de divers procès antichrétiens accusations qui provoquent des troubles, dénonciations bassement inté­ressées. Hadrien, empereur sage, décide que les accusateurs devront se présenter eux-mêmes et, s’ils ont accusé calomnieusement, ils seront punis.

Mais 112, 125, ces deux dates sont assez tardives, postérieures de quatre-vingts et quatre-vingt-dix ans à la mort de Jésus. Aucun texte ne donne-t-il des précisions se rapportant à une époque plus proche de l’événement ? Le plus important est de Tacite, c’est-à-dire de l’historien latin sans doute le plus solide, chez qui la sensibilité et l’imagination, pourtant vives, ne font pas entrave à une volonté critique rare en son temps, à une grande honnêteté dans la recherche du document. Tacite, qui écrit ses Annales vers 116, nous parle des Chrétiens à propos de l’incendie de Rome, en 64 « Une rumeur flétrissante attribuait à Néron l’ordre de mettre le feu. Pour y couper court, il supposa des coupables et livra aux tortures les plus raffinées ces hommes détestés pour leurs forfaits que le peuple appelait Chrétiens. Ce nom leur vient du Christ qui, sous le règne de Tibère, fut condamne au supplice par le procurateur Ponce Pilate. Cette secte pernicieuse, réprimée d’abord, se répandait à nouveau non seulement dans la Judée où elle avait pris sa source, mais dans la Ville elle-même… »

Il raconte ensuite les horribles tortures infligées aux Chrétiens et, fort humainement, s’en indigne, mais tout le passage montre qu’il ne connaissait les Chrétiens que par ouï-dire et professait sur eux l’opinion commune. Cette hostilité même rend plus précieuse l’exactitude des deux lignes où il parle du Christ. D’où tenait-il sa documentation touchant Jésus ? Parmi ses sources, Tacite utilise souvent les Histoires de Pline l’Ancien[18], le naturaliste, le philo­sophe, celui-là même qui mourut en 79 pour avoir voulu observer de trop près l’éruption du Vésuve qui ensevelit Pompéi ; Pline l’Ancien, en effet, avait fait partie de l’état-major de Titus lors de la Guerre juive, en 70 ; par son canal et celui de Tacite, ce serait donc une tradition directe, locale, qui serait venue jusqu’à nous.

Un autre historien, contemporain de Tacite, Sué­tone, lui aussi fort habile à utiliser les sources, nomme à deux reprises les Chrétiens dans ses « Vies des Douze Césars » ; dans un passage il confirme les persé­cutions de Néron ; dans un autre il dit que Claude « expulsa de Rome les Juifs, devenus, sous l’impulsion de Chrestus, une cause permanente de désordres ». Le fait de cette persécution est confirmé par Paul dans les Actes des Apôtres. En 52, il rencontra à Corinthe un ménage juif qui avait été ainsi chassé de Rome. Il est assurément très dommage que Suétone ne nous ait rien dit de Jésus à propos de Tibère, mais sa phrase suffit à prouver qu’aux environs de 50, c’est-à-dire moins de vingt ans après la mort du Christ, il y avait à Rome des Chrétiens qui n’hésitaient pas à témoigner de leur foi parmi la communauté juive locale.

A s’en tenir donc aux seuls documents romains, il n’est pas rigoureusement démontrable que le Christ a bien existé, qu’il a été condamné et crucifié sous Ponce Pilate, mais cela paraît hautement probable, et, en tout cas, admis par beaucoup de gens peu de temps après sa mort. Au reste, un dernier témoi­gnage peut être relevé, celui des adversaires. Le terme de chrétien a été, à l’origine, un sobriquet, donné par les païens d’Antioche aux zélateurs du Christ d’où serait-il venu si l’on avait admis que le Christ n’avait pas existé ? Un des polémistes anti­chrétiens du 2nd siècle, Celse[19], dont les attaques étaient si violentes que de grands chrétiens, comme Origène[20], chercheront à les réfuter[21], ne met jamais en doute l’histoire de Jésus telle que nous la connaissons. Il lui eût été facile de dire « Votre Christ, il n’a jamais existé! » Le fait est qu’il ne le dit pas.


Note :

[1] Orphée est un héros légendaire de la mythologie grecque, fils du roi de Thrace Œagre et de la muse Calliope. Il est le fondateur mythique d’un mouvement religieux appelé orphisme.

[2] Osiris est un dieu égyptien, père de Horus, un antéchrist.

[3] Mithra (parfois écrit Mitra) est le dieu de la fécondité issu du zoroastrisme persan. Voir « 42 Lc 021-008 002 Les AntéChrist »

[4] Tite-Live (Titus Livius en latin), né en 59 avant J.-C. et décédé en 17 ap. J.-C. dans sa ville natale de Padoue est un historien de la Rome antique.

[5] Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) est né vers 4 av. J.-C. et mort le 12 avril 65 ap. J.-C. Il fut un philosophe de l’école stoïcienne, un dramaturge et un homme d’État romain du Ier siècle de l’ère chrétienne.

[6] Virgile, en latin Publius Vergilius Maro (Andes, 15 octobre 70 – 27 septembre 19 av. J.-C.), est un poète et écrivain romain.

[7] Plutarque, né à Chéronée en Béotie vers 46 ap. J.-C., mort au même endroit en 125, est un biographe et moraliste de la Grèce antique.

[8] Tacite (en latin Publius Cornelius Tacitus) est un historien et un philosophe romain né en 55 et mort vers 120 ap. J.-C.

[9] Un seul, Lysanlas, tétrarque d’Abilène, cité par saint Luc, nous est mal connu, bien que deux inscriptions récemment découvertes confirment son existence.

[10] Marc Aurèle est un empereur romain (161-180) et un philosophe stoïcien, né le 26 avril 121 à Rome, mort le 17 mars 180.

[11] Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien, né entre 150 et 160 à Carthage (actuelle Tunisie) et décédé vers 230-240 à Carthage, est un écrivain de langue latine issu d’une famille berbère païenne. Il se convertit au christianisme à la fin du IIe siècle et devient la figure emblématique de la communauté chrétienne de Carthage. Théologien, père de l’Église, auteur prolifique, son influence sera grande dans l’Occident chrétien. Il est pourtant un personnage très controversé car d’une part, il lutte activement contre les cultes païens et est considéré comme le plus grand théologien chrétien de son temps (on lui doit le terme de trinité) et, d’autre part, il rejoint le mouvement hérétique montaniste à la fin de sa vie. (Le montanisme est un mouvement chrétien qui refusait les règles de l’Eglise au 2ème siècle,  fondé par le prophète Montanus en Phrygie, région de la Turquie actuelle. Il fut rapidement considéré comme une secte.

[12] L’Histoire de la Ville de Vienne, par M. Mermet Aîné (1828), contient « une histoire inédite de la Ville de Vienne sous les douze Césars, que j’ai (ou l’auteur) traduite et annotée… » (p. 9). Cette histoire adressée à C. Pline Coecilio Secundo par son auteur « Trebonius Rufinus, sénateur, et ancien ministre de ladite ville », daterait de 109 ou 110. On y lit au livre 6, chapitre 7 (p. 281) : « Cependant on affirme que Tibère proposa au Sénat d’admettre le Christ au rang des dieux; mais, l’affaire ayant été examinée avec soin, on resta Convaincu qu’il serait dangereux d’admettre un culte dont la base était une égalité absolue parmi les hommes. D’ailleurs il paraissait inconvenant de déifier un individu puni du supplice des esclaves, du consentement d’un procurateur romain. » Suivent quelques lignes sur la persécution de Néron. Dans un passage, d’ailleurs assez ambigu, Eusèbe (vers 325) indique nettement que Tibère s’intéressa aux croyances chrétiennes.

[13] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie.

[14] Le Pont est un royaume antique situé sur la côte méridionale de la Mer Noire. Aujourd’hui, cette région se trouve en Turquie.

[15] Pline le Jeune (en latin Caius Plinius Caecilius Secundus) est un écrivain et homme politique romain né en 61 à Côme dans le nord de la péninsule italienne et mort vers 114, sûrement dans la région de Bithynie.

[16] Trajan est un empereur romain né probablement le 18  septembre 53 à Italica en Bétique (Espagne actuelle) et mort le 7  août 117 à Seliki (Cilicie). C’est durant son règne que l’Empire Romain a eu la plus grande surface territoriale.

[17] On s’est demandé parfois pourquoi Pline, qui avait été préteur à Rome, c’est-à-dire chef de la justice, éprouvait-il le besoin de poser tant de questions à propos des Chrétiens ? Il avait dû en voir maints à Rome. Il semble que sa lettre signifie surtout que, les ayant mieux étudiés en Asie Mineure, il ne partageait plus les idées odieuses qui avaient cours dans la ville de Rome à l’endroit de la secte chrétienne…

[18] Pline l’Ancien (en latin Caius Plinius Secundus) est un important auteur et naturaliste romain, auteur notamment d’une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle. Il est né en 23 après J.-C. à Novum Comum (l’actuelle Côme) et mort en 79 à Stabies (Stabia en latin), près de Pompéi, lors de l’éruption du Vésuve. Il adopte son neveu qui prend le nom de Gaius Plinius Caecilius Secundus (Pline le Jeune) en 79 après J.-C.

[19] Celse, philosophe épicurien grec du 2nd siècle, est l’auteur d’un ouvrage analytique et articulé, Discours véritable (parfois appelé le Discours contre les chrétiens) rédigé vers 178. Il s’agissait d’un ouvrage où il attaquait le Christianisme naissant par les armes du raisonnement et du ridicule.

[20] Origène est un Père de l’Église, né à Alexandrie vers 185 et mort à Tyr vers 253.

[21] Le texte original du Discours véritable de Celse (l’un des plus anciens ouvrages de critique contre le christianisme) a été perdu et nous est parvenu par les extraits étendus cités par son plus grand contradicteur, Origène, dans son ouvrage La Réfutation.

Le mot Evangile associé à Jésus-Christ

Voici quelques passages bibliques qui parleront d’eux-mêmes quant au thème de la réflexion, sachant qu’avec quelques textes montrant le lien entre l’Evangile et la Parole de Dieu, nous retrouvons la nature de « Parole incarnée » de Jésus-Christ (Jn 1:14) :

Mc 1:1

Le commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu;

Mc 8:35

Car quiconque voudra sauver son âme, la perdra; mais quiconque perdra son âme pour l’amour de moi et de l’Evangile, celui-là la sauvera.

Mc 10:29

Et Jésus répondant, dit: en vérité je vous dis, qu’il n’y a personne qui ait laissé ou maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi, et de l’Evangile,

Rom 1:1

Paul serviteur de Jésus-Christ, appelé à être Apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu.

Rom 1:9

Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Evangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous;

Rom 1:16

Car je n’ai point honte de l’Evangile de Christ, vu qu’il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant: au Juif premièrement, puis aussi au Grec.

Rom 15:16

Afin que je ministre de Jésus Christ envers les Gentils, m’employant au sacrifice de l’Evangile de Dieu; afin que l’oblation des Gentils soit agréable, étant sanctifiée par le Saint-Esprit.

Rom 15:19

Avec la vertu des prodiges et des miracles, par la puissance de l’Esprit de Dieu; tellement que depuis Jérusalem, et les lieux d’alentour, jusque dans l’Illyrie, j’ai tout rempli de l’Evangile de Christ.

Rom 15:20

M’attachant ainsi avec affection à annoncer l’Evangile là où Christ n’avait pas encore été prêché, afin que je n’édifiasse point sur un fondement qu’un autre eût déjà posé.

Rom 15:29

Et je sais que quand j’irai vers vous j’y irai avec une abondance de bénédictions de l’Evangile de Christ.

Rom 16:25

Or à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon  Evangile, et selon la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui a été tû dans les temps passés,

1Cor 4:15

Car quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n’avez pourtant pas plusieurs pères: car c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile.

1Cor 9:12

Et si d’autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi n’en userions-nous pas plutôt qu’eux? cependant nous n’avons point usé de ce pouvoir, mais au contraire nous supportons toutes sortes d’incommodités, afin de ne donner aucun empêchement à l’Evangile de Christ.

1Cor 9:18

Quelle récompense en ai-je donc? c’est qu’en prêchant l’Evangile, je prêche l’Evangile de Christ sans apporter aucune dépense, afin que je n’abuse pas de mon pouvoir dans l’Evangile.

2Cor 2:12

Au reste, étant venu à Troas pour l’Évangile de Christ, quoique la porte m’y fût ouverte par le Seigneur,

2Cor 4:4

Desquels le Dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, c’est-à-dire, des incrédules, afin que la lumière de l’Évangile de la gloire de Christ, lequel est l’image de Dieu, ne leur resplendît point.

2Cor 9:13

Glorifiant Dieu pour l’épreuve qu’ils font de cette assistance, en ce que vous vous soumettez à Évangile de Christ; et de votre prompte et libérale communication envers eux, et envers tous.

2Cor 10:14

Car nous ne nous étendons pas nous-mêmes plus qu’il ne faut, comme si nous n’étions point parvenus jusqu’à vous; vu que nous sommes parvenus même jusqu’à vous par la prédication de l’Évangile de Christ.

2Cor 11:4

Car si quelqu’un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n’avons prêché; ou si vous receviez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou                      un autre Evangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l’endurer ?

Gal 1:6

Je m’étonne qu’abandonnant Jésus-Christ, qui vous avait appelés par sa grâce, vous ayez été si promptement transportés à un autre Evangile.

Gal 1:7

Qui n’est pas un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ.

Gal 1:16

De révéler son Fils en moi, afin que je l’évangélisasse parmi les Gentils, je ne commençai pas d’abord par prendre conseil de la chair et du sang;

Eph 3:6

Savoir que les Gentils sont cohéritiers, et d’un même corps, et qu’ils participent ensemble à sa promesse en Christ, par l’Evangile.

Phil 1:27

Seulement conduisez-vous dignement comme il est séant selon l’Evangile de Christ; afin que soit que je vienne, et que je vous voie; soit que je sois absent, j’entende quant à votre état, que vous persistez en un même esprit, combattant ensemble d’un même courage par la foi de l’Evangile, et n’étant en rien épouvantés par les adversaires.

1Th 3:2

Et nous avons envoyé Timothée, notre frère, Ministre de Dieu, et notre compagnon d’œuvre en l’Evangile de Christ, pour vous affermir, et vous exhorter touchant votre foi.

2Th 1:8

Avec des flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et contre ceux qui n’obéissent point à l‘Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ;

2Th 2:14

A quoi il vous a appelés par notre Evangile, afin que vous possédiez la gloire qui nous a été acquise par notre Seigneur Jésus-Christ.

2Tim 1:10

Et qui maintenant a été manifestée par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et qui a mis en lumière la vie et l’immortalité par l’Evangile;

L’adoration de Jésus

L’adoration est le culte suprême rendu à Dieu, qui seul y a droit, Jésus le rappelle :

 

« Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (Mt 4 : 10).

 

Ni les hommes, ni les anges n’ont droit au prosternement qui extériorise cette adoration. Aussi Pierre releva-t-il Corneille qui s’était prosterné devant lui (Ac 10 : 25 et 26). Paul et Barnabas s’indignèrent contre les habitants de Lystre qui voulurent leur offrir un sacrifice (Ac 14 : 13 à 15) ; l’ange de l’Apocalypse lui aussi refusa l’hommage de Jean (Ap 19 : 10 ; 22 : 9) et lui ordonna : « Adore Dieu ».

 

A la déclaration de Dieu en Esaïe : « Tout genou fléchira devant moi » (Es 45 : 23), correspond celle de l’apôtre Paul en Philippiens : « Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre » (Ph 2 : 10).

 

Pour le Nouveau Testament, l’adoration due à Dieu seul est aussi due au Christ qui s’est laissé adorer de son vivant et après sa résurrection.

Dieu adoré
Mt 4 : 10 *
Lc 4 : 8*
Jn 4 : 23*
Ac 8 : 27*
Ac 24 : 11*
1 Co 14 : 25*
Ep 3 : 14

 

Christ adoré
Mt 2 : 11*
Mt 8 : 2*
Mt 9 : 18*
Mt 14 : 33*
Mt 15 : 25*
Mt 17 : 14
Mt 20 : 20*
Mt 28 : 9*
Mt 28 : 17*
Mc  1 : 40
Mc  3 : 11
Mc  5 : 6*
Mc  10 : 17*
Lc  24 : 52
Jn  5 : 23
Jn  9 : 38*
Ph  2 : 10
Hb  1 : 6
Ap  5 : 8

Dans la plupart de ces textes (ceux qui sont marqués d’un astérisque *) les Ecritures utilisent le verbe grec « proskuneo » qui se traduit par adorer. Mais les traducteurs du Monde Nouveau (Témoins de Jéhovah) n’utilisent ce verbe que si l’objet de l’adoration est Dieu. Mais quand ce verbe a pour objet Jésus-Christ, ces traducteurs utilisent l’expression rendre « hommage ». Pour quelles raisons introduisent-ils ce changement dans la traduction du même mot ?

 

Ajoutons que le service à Dieu seul selon Matthieu 4 :10 est aussi revendiqué par Jésus (Jn 12 : 26).

 

Le Christ ne réclame pas seulement l’adoration et la foi, mais aussi les prières dont il promet l’exau­cement (Jn 14 : 13 et 14 ; 1 Jn 5 : 14 et 15).

Prière à Dieu
Mt 6 : 9
Ep 3 : 14
Jc 1 : 5
1 Pi 1 : 17

 

Prière à Christ
Mt  8 : 2
Mt  8 : 25
Lc  5 : 8
Lc  0,9875
Jn  15 : 7
Jn  20 : 28
Ac  7 : 59
Ac  9 : 13
Ac 9 : 21
Ac 22 : 18
Rm  10 : 13
1 Co  1 : 2
2 Ti 2 : 22
Ap  5 : 8

Le Nouveau Testament invite d’autre part à prier au nom de Jésus-Christ, dans de nombreux passa­ges : Jn 15 : 16, 16 : 23 et 24 ; Col 3 : 17…

Jésus par son nom

Dans la Bible, le nom a toujours une signification profonde car il est le reflet de celui qui le porte : un des fils de Noé s’appelait shem, mot qui signifie « nom » (Gn 5 : 32). C’est de lui que sont issus les Shémites ou Sémites c’est-à-dire « les porteurs du nom » de l’Eternel !

 

Un nom exprime donc prophétiquement l’essence, le parfum, la personnalité cachée de celui qui le porte au point que parfois le nom de la personne change :

  • Abram, père haut et élevé devient Abraham, père d’une multitude de nations ;
  • Jacob signifie supplanteur, rusé, trompeur, après sa transformation, il s’appellera Israël, vainqueur pour ou avec Dieu.

 

Il n’y a rien de surprenant que le nom de Jésus ait été donné par Dieu Lui-même via l’ange annonciateur de la future maternité de Marie : « Tu enfanteras un fils et tu Lui donneras le nom de Jésus, Il sera grand, sera appelé Fils du Très Haut et le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David son père (Lc 1 : 31 à 32). Joseph le fiancé de Marie apprit aussi dans un songe quelle était la volonté de Dieu et le nom de Jésus lui fut aussi précisé : « Elle enfantera un fils et tu Lui donneras le nom de Jésus, c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés »  (Mt 1 : 21). C’est un nom qui réellement n’est pas comme les autres par sa portée prophétique : dans le nom de Jésus, il y a le parfum et l’essence même de Dieu ! Le prophète Esaïe, sous l’inspiration divine n’avait-il pas dit : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné et la domination reposera sur Son épaule, on L’appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père Eternel, Prince de la paix (Es 9 : 5). Des attributs divins que nul autre que Lui n’a jamais portés. En effet, dans la personne de Jésus, c’est Dieu Lui-même qui vient sauver l’être humain de ses péchés !

En hébreu, Jésus se dit  Yéshoua. Ce nom est la contraction de deux mots : Yé, racine du nom de l’Eternel et Shoua, du verbe yasha’ qui signifie secours, délivrance, salut, victoire, triomphe, aide, assistance, sauvetage, affranchissement, bonheur (ou être heureux).

 

Considérant ces qualificatifs dans le ministère messianique de Yéshoua, le Messie que les nations appellent Jésus, Il est, selon l’étymologie de son nom, « Dieu qui sauve et délivre ».

 

La racine du nom de Jésus, Yéshoua, signifie :

 

  • Secours: Nombreux sont ceux qui ont été secourus dans leur détresse par Jésus. Marie, sa mère a prophétiquement dit à Sa naissance : « Il a secouru Israël son serviteur et s’est souvenu de sa miséricorde » (Lc 1 : 54) comme il est écrit « je (l’Eternel) porterai secours à mes brebis afin qu’elles ne soient plus au pillage » (Ez 34 : 22).

 

  • Délivrance, affranchissement : c’est-à-dire, rendre libre quelqu’un en l’arrachant à son esclavage. Jésus n’a pas cessé de le faire tout au long de son ministère et le fait encore aujourd’hui. « Quiconque se livre au péché est esclave du péché, si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libre » (Jn 8 : 34 à 36).

 

  • Salut :  C’est-à-dire sauver celui qui est perdu. Il s’agit du point central du ministère de Jésus et la raison de sa venue sur terre ! A sa naissance, déjà, un vieil homme nommé Siméon disait prophétiquement en tenant l’enfant dans ses bras : « Mes yeux ont vu ton salut (Yéshoua), salut (Yéshoua) que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ton peuple » (Lc 2 : 30). Plus tard, au cours de son ministère Jésus dit à Zachée qu’Il rencontre à Jéricho, caché dans un arbre : « Le salut (Yéshoua) est entré dans ta maison car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19 : 10). A Golgotha, en mourant crucifié, Jésus-Christ donnait son sang pour sauver les humains perdus dans leur péché, Il faisait l’expiation à leur place afin que s’accomplisse ce que le prophète Esaïe avait dit : « Il a livré sa vie en sacrifice pour le péché » (Es 53 : 10).

 

  • Victoire, triomphe : C’est-à-dire, abattre un ennemi et en triompher. « Il a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix » (Col 2 : 15).

 

  • Aide, assistance : C’est-à-dire un soutien et un appui sur lesquels on peut compter, un fondement solide sur lequel on peut s’appuyer sans danger. « J’ai mis pour fondement en Sion une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée et celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir » (Es 28 : 16).

 

  • Sauvetage : avec la pensée du sauveteur qui vient au secours de quelqu’un en danger. Non seulement Jésus offre le salut mais Il vient aider à saisir le salut à ceux qui le Lui demande, comme l’a fait un homme qui demandait une guérison pour son fils : « le père de l’enfant s’écria : Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (Mc 9 : 24). « Quand un malheureux crie, l’Eternel entend, Et il le sauve ( yasha’) de toutes ses détresses » (Ps 34 : 6). Le verbe crier est la traduction de qara’ qui signifie « appeler par le nom ».

 

  • Bonheur ou félicité : C’est-à-dire, être heureux. Le Roi David posait cette interrogation douloureuse dans les Psaumes : « Qui nous fera voir le bonheur ? » (Ps 4 : 7) Une seule réponse : c’est Yéshoua le Messie appelé par les nations Jésus ; Lui donne le vrai bonheur. « Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus–Christ » (1 Th 5 : 9). Un fils d’Israël appelé Paul (ou Saul de Tarse) pouvait dire au tribunal devant le roi Agrippa : « Je m’estime heureux » (Ac 26 : 2) tout simplement parce que le Messie avait transformé sa vie en lui donnant le bonheur et la félicité, c’est-à-dire, la paix du cœur et de l’âme.

 

Au sujet du ministère messianique de Jésus, le psalmiste écrivit « Tous les rois se prosterneront devant Lui, toutes les nations Le serviront » puis ajoute « car Il délivrera le pauvre qui crie et le malheureux qui n’a point d’aide, Il aura pitié du misérable et de l’indigent et Il sauvera la vie des pauvres, Il les affranchira de l’oppression et de la violence et leur sang aura du prix à ses yeux » (Psaume 72 : 11 à 14). Enfin, toute l’Ecriture souligne que Yéshoua le Messie est Dieu Lui-même qui sauve : « Il n’y a pas d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve » (Es 45 : 21). « Qui sauve » est la traduction du verbe yasha’ mais dans sa conjugaison on retrouve le mot mashiah, messie[1] ; on peut donc traduire la fin du verset ainsi : « je suis le seul Dieu juste et (le) Messie ».

 

Dans le service du culte divin, le peuple d’Israël employait une huile appelée shemen pour le chandelier, pour l’huile d’onction et pour le parfum (Ex 25 : 6). Le chandelier était la Menorah, chandelier à 7 branches[2]. Le mot hébreu « menorah » se traduit littéralement par « de la flamme » ou « provenant de la flamme »… Et le nom de Jésus, lumière du monde (Es 42 : 6[3], 49 : 6 et Lc 2 : 30 à 32[4]), Yeshoua’ possède 7 « épis », ou 7 flammes. Il coïncide avec les 7 lumières de la menorah, les sept esprits devant le trône de Dieu : « Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu » (Ap 4 : 5 ; voir aussi Ap 1 : 4, 3 : 1 et 5 : 6)…

+

= 

 

Ainsi, Dieu se déclare Messie et le prophète ajoute au nom du Seigneur : « Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu et il n’y en a point d’autre ! » (Es 45 : 22).

 

« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4 : 12)

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Notes :

[1] Le texte massorétique retranscrit mashiah. En hébreu, le texte du Tanakh (acronyme hébreu désignant la Bible hébraïque, formée de trois parties : La Torah, la Loi, en Cinq Livres appelé aussi Pentateuque ; les Nevi’im, les Prophètes ; les Ketouvim, les Écrits ou Hagiographes) est le texte massorétique. Il approuvé pour la pratique du judaïsme. Il est également amplement utilisé dans les traductions de l’Ancien Testament de la Bible. A l’origine le texte massorétique fut compilé, publié et distribué par un groupe de Juifs appelés les Massorètes, entre les 7ème et 10ème siècles. Le texte massorétique contient de nombreuses différences par rapport aux sources plus anciennes telles que la Septante, à la fois de petite et de grande importance. Le mot hébreu mesorah renvoie à la transmission d’une tradition. En réalité, il peut également désigner de manière plus générale l’ensemble de la tradition judaïque. Mais vis-à-vis du texte massorétique, le mot mesorah a une signification très précise : il désigne les annotations en marge des manuscrits (puis des livres imprimés) de la Bible hébraïque et qui renseignent sur des détails textuels, tels que la prononciation exacte des mots. Les plus vieux manuscrits connus contenant des extraits substantiels du texte massorétique remontent approximativement au 9ème siècle et le codex d’Aleppo (peut-être la toute première copie complète du texte massorétique dans un manuscrit) date du 10ème siècle.

[2] A ne pas confondre avec la « HanouKiath », chandelier à huit branches plus une pour l’allumage, qui est le rappel de la victoire de Juda Macchabée sur Antiochus Epiphane en 165 avant JC dans la tradition juive

[3] « Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations… »

[4] « Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d’Israël, ton peuple. »

Jésus-Christ le Créateur

Dans le Nouveau Testament, la création et la conservation du monde sont tantôt attribuées Dieu, tantôt à Christ.

Dieu

Actes            14:15

Actes            17:24-28

Rom.              11:36

Eph.               3:9

Hb                  3:4; 11:3

Ap                 4:11; 10:6

Christ

Jean           1:3, 4

Col.             1:12,17

Hébr.         1:2, 3

Hébr.         1:10

Hébr.         3:1-4

Ps.              33:4-6

Certains détracteurs de la divinité de Jésus-Christ le considèrent, nonobstant ces textes néotestamentaires, seulement comme la première création de Dieu à qui l’Eternel aurait délégué le pouvoir de créer le reste de l’univers. Jésus-Christ ne serait que le « maître-ouvrier » de Dieu. Or, ni le Nouveau Testa­ment, ni l’Ancien ne permettent de soutenir une telle doctrine. Jamais la création du monde n’est attri­buée à un « maître-ouvrier ». La première page de la Bible ignore sa création. Au contraire, l’Eternel déclare solennellement être le créateur et l’unique créateur :

« …Moi l’Eternel, l’ai fait toutes choses, seul j’ai déployé les cieux, seul j’ai étendu la terre. » (Es. 44 :24)

 

Certains traduisent ce texte ainsi : « Je suis l’Eternel, l’auteur de toute chose,je déploie les cieux à moi seul, j’étends la terre, et personne ne me seconde. » (Voir aussi Mal. 2:10; Es. 45:12,18; Jér. 51:15, 19)

 

En réalité, la doctrine du « maître-ouvrier » tire son origine d’une traduction controuvée du mot hébreu « amon » de Proverbes 8:30. « J’étais à ses côtés comme le maître d’œuvre. » (La Bible de Jérusalem). La fragilité de cette doctrine apparaît par la comparaison des traductions fort divergentes de ce mot « amon ».

 

Authorized Version: as one brought up with him (élevé avec lui).

Bruns: Kùnstlerin (artiste)

Darby: nourrisson

Dhorme: architecte

Elberfeld:            Schoskind (petit enfant)

Jérusalem: maître d’oeuvre

Luther: Werkmeister (maître d’oeuvre)

Maredsous: artisan (en note: nourrisson)

Osty: un enfant chéri

Segond: à l’oeuvre auprès de lui

Schlachter: Werkmeister (maître d’oeuvre)

Synodale: ouvrière

Buber-Rosenweig: Pflegeling (nourrisson)

Cahen: élève

Philippson: Pflegeling (nourrisson)

Septante: à l’oeuvre auprès de lui

Soncino Book (Dr. A. Cohen): nursing (nourrisson)

Tur-Sinaï: Warter (gardien)

Zadok Kahn:  habile ouvrière

Zunz: Pflegeling (nourrisson)

 

En outre, dans l’Ancien Testament, le sujet du verbe « bara » (créer), et que l’on rencontre une cinquantaine de fois, est toujours Dieu. Dans le Nouveau Testament la création est attribuée à la fois à Dieu et à Christ, ce qui identifie Christ à Dieu.

 

Cette identification apparaît aussi par la comparaison de textes de l’Ancien Testament où la création est attribuée à la fois au Père, à la Parole de l’Eternel et à l’Esprit de Dieu.

 

N’avons-nous pas tous un seul Père? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés? (Mal. 2:10)

 

Les Cieux ont été faits par la Parole de l’Eternel (Ps 33:6).

 

L’Esprit de Dieu m’a créé (Job 33:4).

 

Nonobstant ces textes, et malgré l’absence de textes explicites, les Témoins de Jéhovah persistent à soutenir que Jésus-Christ est la première création de Dieu, Lui refusant ainsi la divinité et l’éternité. Ils se basent sur un certain nombre de textes qu’il convient de lire à la lumière d’une saine exégèse.

 

Le premier de ces textes est Proverbes 8. 22 :

« L’Eternel m’a créée la première de ses oeuvres, avant ses oeuvres les plus anciennes ». Selon cette traduction, la Sagesse, dont il est question ici, n’aurait pas d’existence éternelle. En fait, la traduction conforme de ce passage est: « L’Eternel m’a possédée au commencement de sa voie, antérieurement à ses œuvres ». Le verbe hébreu « qanah » signifie en effet aussi posséder, et ce même sens lui est donné par Darby en Genèse 14:19; 14: 22; Psaume 139 :13. Il est bien différent de « bara », créer, que l’on rencontre, par exemple, en Genèse 1:1.

 

La Vulgate, les versions grecques d’Aquila, de Symmaque et de Théodocien mettent de même « posséder » en Proverbes 8 :22, et non « créer » (que l’on rencontre cependant dans la Septante et la Peshitta).

 

En fait, peut-on concevoir que la Sagesse de Dieu eût un commencement?

 

Dieu serait-Il perfectible? Comme la Bible Lui attribue l’immutabilité (Ps. 102: 28; Jacques 1:17), la Sagesse de Dieu est aussi éternelle que Lui-même.

 

D’ailleurs, le verset 23 du chapitre 8 du Livre des Proverbes précise le sens à attribuer au verset précédent : « J’ai été établie (ointe) depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. »

 

En Colossiens 1:15, Christ est qualifié de premier-né de toute la création. Quel est le sens de ce mot premier-né? On le rencontre aussi en Romains 8 :29; Colossiens 1:18; Apocalypse 1:5, de même qu’en Psaume 89 :28; Jérémie 31:9; Exode 4:22 (où les Septante utilisent le même mot grec que le Nouveau Testament: protokokos). Or, dans tous ces passages, il sert incontestablement à désigner la priorité et la supériorité et non pas seulement une antériorité temporelle. Le premier-né de la création signifie ainsi: le plus haut, le privilégié, voire l’artisan, l’auteur de la création. Le contexte de Colossiens 1 :15 d’ailleurs ne laisse aucun doute: Christ y est désigné comme l’image visible du Dieu invisible (1 :15) et comme le créateur et le soutien de l’univers (1 :16, 17).

 

Un autre passage, souvent avancé, est Apocalypse 3 :14 où Jésus se nomme « le commencement de la création de Dieu ». Or, le mot « archè », ici traduit par « commencement », doit se rendre par origine, chef, principe. En effet, ce même terme archè est utilisé pour qualifier un attribut de Dieu en Apocalypse 21:6 et 7.

 

D’autre part, il faut mettre l’accent sur le fait que Jésus est à la fois le Fils de l’homme et le Fils de Dieu; il détient donc une double nature. Comme « Parole », il est avec Dieu et en Dieu, de toute éternité. Comme « homme », il appartient à la création et est né dans le temps. Or certains textes de l’Ecriture présentent surtout l’aspect humain, d’autres surtout l’aspect divin, il convient de les discerner et de n’en écarter ni les uns, ni les autres.

Relations entre le Messie et Dieu

Les relations entre le Messie et l’Eternel revêtent une importance primordiale pour qui veut connaître la nature du Messie. Laissons-nous guider par les textes.

a- David l’appelle « mon Seigneur ».

Parole de l’Eternel à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite. Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton mar­chepied. (Ps 110 : 1)

b- Le «compagnon ».

Epée lève-toi sur mon pasteur et sur l’homme qui est mon compagnon ! (Zc 13 : 7)

c –Dieu l’appelle aussi son «Fils »

Je publierai le décret: L’Eternel m’a dit: Tu es mon Fils Je t’ai engendré aujourd’hui. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, Car la colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui! (Ps 2 : 7, 12)

Ce verset est souvent mal traduit ou mal inter­prété. Ainsi certains traduisent par pied[1], par pureté[2] ou encore par élu[3] . Le mot hébreu bar qu’il convient de traduire par « fils » comme l’ont fait des Bibles en allemand et la Bible du Rabbinat, ainsi que la plupart des traducteurs chrétiens.

  • Protège ce que ta droite a planté, et le fils que tu tes choisi !… Que ta main soit sur l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme que tu t’es choisi ! (Ps 80 : 16 et 18).
  • Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui à fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu? – (Pr 30 : 4) Voir aussi Es 9 : 6, Zc 12 : 10).

d- Il est encore appelé « germe »  de l’Eternel

 Le mot Tsemakh (germe) a la signification de fils, descendant de même nature. En Jérémie 23 : 5 et 33 : 15 ce mot désigne le descendant juste de David.

  • Ecoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi — Car ce sont des hommes qui serviront de signe — Voici, je ferai venir MON serviteur, le GERME- Zc 3 : 8).
  • En ce temps-là, le germe de I’Eternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël (Es 4 : 2).

Dans ce verset la version des Septante a remplacé l’expression germe de l’Eternel, par Dieu… Cette substitution revenait à attribuer au germe la divi­nité.

e- Dieu se qualifie Lui-même de Messie

 Dans le livre d’Esaïe, Dieu se nomme « le seul Dieu juste qui sauve » (Es 45 : 21). « Qui sauve » est la traduction du verbe yasha’ mais dans sa conjugaison on retrouve le mot mashiah, messie ; ainsi on peut traduire la fin du verset ainsi : « je suis le seul Dieu juste et (le) Messie ».

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Notes :

[1] JE : Traduction de l’Ecole Biblique de Jérusalem

[2] Traductions allemandes de la Bible

[3] La Bible, traduction par S Cahen, 1831 à 1851

Jésus crucifié un mercredi soir

Jésus fut-il crucifié un vendredi, puis ressuscité le dimanche matin ?

Selon la tradition populaire, si Jésus fut mis au tombeau le vendredi soir avant le coucher du soleil, et qu’il ressuscita le dimanche matin un peu avant ou tout juste au lever du soleil, cela fait seulement un jour et deux nuits, soit environ 36 heures.

Mais Jésus dit lui-même spécifiquement : trois jours et trois nuits.

Voyons les faits exacts.

Tout le monde sait qu’il y a 24 heures dans un jour, ce qui veut dire que dans trois jours il y a exactement 72 heures. Si nous croyons que Jésus serait ressuscité le dimanche matin et qu’à partir de là nous entamons un compte à rebours de 72 heures, en revenant en arrière à partir du dimanche matin au lever du jour, nous arrivons à jeudi matin au lever du jour.

Nous avons là un problème de taille, car cela ne peut pas non plus être correct, car les Écritures sont très précises, Dieu est très précis, et nous voyons dans Mathieu 27 : 57-60 et dans Marc 15 : 42 que Jésus fut mis au tombeau le soir.

Examinons Matthieu 27 : 57-60 :

« Et le soir étant venu, un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph, qui avait été, lui aussi, disciple de Jésus, vint vers Pilate et demanda le corps de Jésus ; et Pilate commanda qu’on le lui donnât. Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc, et le mit dans un sépulcre neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc; et ayant roulé une grande pierre à l’entrée du sépulcre, il s’en alla. »

Marc 15 : 42-46 :

« Comme il était déjà tard, et que c’était le jour de la préparation, c’est-à-dire, la veille du sabbat. […] Et Joseph ayant acheté un linceul, le descendit de la croix, l’enveloppa dans ce linceul, et le mit dans un sépulcre qui était taillé dans le roc; et il roula une pierre à l’entrée du sépulcre. »

Nous serions donc obligé d’ajouter 12 heures de plus à notre compte à rebours pour arriver au soir, et arriver alors au mercredi soir. Mais cette fois il y aurait trop d’heures et on compterait donc plus de trois jours et trois nuits.

 

Et maintenant la question qui se pose est celle-ci : Jésus peut-il avoir été crucifié le mercredi ? Beaucoup diront que non, ce n’est pas possible puisque que dans Marc 15 : 42, il est clairement dit que c’était le jour avant le sabbat. Mais ce jeudi alors peut-il avoir été jour de sabbat ? Et voici la réponse : Oui, en effet, ce jeudi était un jour de sabbat !

Ceci est un fait qui déconcerte énormément  de gens. Et malheureusement c’est aussi un fait qui demeure complètement ignoré de tous, car les chrétiens ont complètement perdu le sens des jours des Fêtes de L’Éternel, jours saints pleins de signification que Dieu avait donné à Israël. La signification réelle de ces fêtes a été occultée et perdue pendant des siècles. Pourtant, ces fêtes révèlent en totalité et avec grande exactitude, les étapes précises du Grand Plan de Dieu pour le salut de l’humanité.

Bien qu’elles n’ont plus à être observées tels que prescrites à Israël, il n’en demeure pas moins que les Fêtes de L’Éternel sont un extraordinaire pédagogue sur lequel nous devrions nous appuyer pour comprendre un bonne parties de la vérité biblique, tellement elles sont révélatrices. Satan c’est bien joué de nous en les occultant et les remplaçant par d’autres fêtes qui ont l’air légitimement chrétiennes mais qui ne sont en fait que des artifices et des contrefaçons de la vérité.

 

C’est grâce cette connaissance, entres autres, que nous découvrirons que, ce fameux sabbat dont il est question en Marc 12 : 42 révèle la clé du mystère !

 

Nous lisons dans Jean 19 : 31 que c’était un grand jour de sabbat :

« Or, les Juifs, de peur que les corps ne demeurassent sur la croix le jour du sabbat (car c’était la préparation, et ce sabbat était un grand jour), demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. »

Or, ce sabbat, un sabbat annuel, n’était pas un sabbat comme à l’ordinaire, mais un sabbat très spécial, « un grand jour ». Il était toujours fêté le 15ème jour du mois de Nisan, quel que soit le jour de la semaine où il tombait. Ce sabbat n’avait rien à voir avec le sabbat célébré chaque semaine, le samedi.

Il pouvait donc arriver, en effet, qu’il y eût deux jours de sabbat dans la même semaine. Le jour de la Pâque était célébré le 14ème jour du mois Nissan, et le jour suivant était toujours un sabbat. On peut lire cela soi-même dans Exode 12:1-14, Lévitique 23 : 5-7, Nombres 9 : 1-5, 28:16-18, et Deutéronome 16.

Il est fortement recommandé que vous examiniez ces passages des Écritures pour avoir le maximum de compréhension et de révélation de la vérité. Voyons en Lévitique 23 : 5 à 7 :

« Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, sera la Pâque de l’Éternel ; Et le quinzième jour de ce mois, sera la fête des pains sans levain à l’Éternel; vous mangerez des pains sans levain pendant sept jours. Le premier jour vous aurez une sainte convocation; vous ne ferez aucune ouvre servile. »

Ce sabbat, dont on parle ici, fut institué lors de la première « Pâque de l’Éternel » en Égypte, à la veille de la fuite d’Israël ! Il y avait sept sabbats qui étaient célébrés seulement une fois par an (Lévitique 23:15, 24, 27, 34 et 39), en plus des sabbats hebdomadaires, et qui pouvaient tomber à différents jours de la semaine.

L’agneau pascal devait être immolé le 14ème jour, le soir de la Pâque. Nous pouvons lire dans Exode 12 : 6, 11 :

« Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute l’assemblée d’Israël l’immolera entre les deux soirs ». « C’est la Pâque de l’Éternel. »

Donc, si Dieu avait tant de vigilance pour que l’agneau pascal fût immolé à un moment précis, et la Bible nous révèle à quel point Dieu est précis et ne ment pas, il devrait être encore plus rigoureux au sujet du sacrifice du véritable agneau pascal : Jésus-Christ. Jésus fut donc crucifié au soir du jour de la Pâque le 14 de Nisan. S’il avait été crucifié le vendredi dans ce cas-ci, il aurait été sacrifié deux jours trop tard.

Considérons la signification immense du MIRACLE DE JONAS.

(voir la vidéo : « Le signe de Jonas » : https://www.youtube.com/watch?v=PxC1ccEQas4)

 

Mathieu 12 : 39-40.

« Quand des scribes et des pharisiens demandèrent un signe à Jésus, Il répondit: Une race méchante et adultère demande un miracle; mais il ne lui en sera accordé aucun autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. »

 

Jésus prouvait qu’il était le Sauveur en accomplissant le signe de Jonas, le SEUL miracle  d’ailleurs, qu’Il allait donner à cette race perverse, adultère et méchante, qui demandait un miracle comme preuve de qui Il était.

Examinons encore la précision divine avec Matthieu 12:38-40 :

« Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens lui dirent: Maître, nous voudrions te voir faire quelque miracle. Mais lui, répondant, leur dit: Une race méchante et adultère demande un miracle; mais il ne lui en sera accordé aucun autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. »

Son corps resta donc au tombeau précisément TROIS JOURS ET TROIS NUITS. Et si nous comptons 72 heures depuis mercredi au coucher du soleil, nous arrivons au samedi au coucher du soleil. Jésus avait alors accompli le miracle de Jonas et prouvé qu’il était le Messie.

Nous avons vu que du vendredi soir au dimanche matin nous avons un sérieux problème de manque de temps. Ce qui ferait mentir Dieu ou dénigré Sa Parole. Il ne peut s’agir de plus de temps non plus, car à ce moment là cela impliquerait plus de 72 heures et il ne s’agirait plus de trois jours et trois nuits mais trois jours et trois nuits et demi ou trois quarts. Il s’agit donc d’une période très précise, ni plus, ni moins. Encore une fois, Dieu ne ment pas.

Jésus pouvait donc très bien être déjà ressuscité le samedi soir. Il n’est pas écrit à quel moment Il ressuscita, mais Jésus dit lui-même qu’il ressusciterait LE troisième jour. Pas, après le troisième jour ou tout de suite après. Mais, très exactement LE troisième jour !

Mathieu 16:21 :

« Dès lors Jésus commença à déclarer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrît beaucoup de la part des sénateurs, et des principaux sacrificateurs, et des scribes, et qu’il y fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. »

Matthieu 17:23 :

« Et ils le feront mourir, mais il ressuscitera le troisième jour. Et les disciples en furent fort attristés. »

Matthieu 20:19 :

« Et ils le livreront aux gentils, pour être moqué, et fouetté et crucifié; mais il ressuscitera le troisième jour. »

Et puisque samedi était le troisième jour, 72 heures exactement après sa mise au tombeau juste avant le sabbat qui débutait au coucher du soleil le mercredi précédent, Jésus ressuscita donc déjà le samedi soir juste avant le couché du soleil. Cela est d’autant plus très significatif en ce que symboliquement c’est exactement au 7ème jour que, lors de la création, Dieu acheva toute son œuvre !

Quand les femmes vinrent au tombeau tôt le dimanche matin, Jésus n’y était déjà plus, il était déjà ressuscité. Examinons encore une fois la précision des Écritures en Marc 16:2, 6 :

« Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine, comme le soleil venait de se lever. Mais il leur dit: Ne vous effrayez point; vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié ; il est ressuscité [c’était déjà fait], il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis. »

Luc 24:1 :

« Mais le premier jour de la semaine, elles vinrent de grand matin au sépulcre, apportant les parfums qu’elles avaient préparés; et quelques personnes les accompagnaient.  Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, disant: Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des méchants, et qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. »

Notez qu’il n’est jamais fait mention spécifiquement que la résurrection ait eu lieu en ce premier jour au grand matin. La Bible ne dit pas qu’il venait juste de ressuscité en ce grand matin du premier jour lorsqu’elles vinrent au sépulcre. Mais précisément ce qu’elle dit c’est qu’Il n’était déjà plus là, qu’Il était parti de cet endroit parce qu’Il était en effet déjà ressuscité lorsqu’elles se présentèrent ce matin là. Quand elles vinrent, ce matin là, Il n’était déjà plus là, car il était ressuscité le troisième jour, la veille au soir juste avant le la fin du sabbat, exactement comme la Bible le mentionne.

 

De plus, une prophétie du prophète Osée nous révèle que Jésus est ressuscité le deuxième jour : « Venez, retournons à l’Éternel. Car, il a déchiré, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours[1] ; le troisième jour il nous relèvera. Et nous vivrons devant lui. » (Osée 6 : 1 et 2)…


Note :

[1] Les mots « deux jours » sont la traduction de « miyomayim bayyowm » qui se traduit littéralement « des jours et des jours ». Il faut souligner le fait que le mot « miyomayim » (traduit par deux dans nos Bibles) est un hapax (mot employé une seule fois). Aussi, si je le ramène à la racine « mym », je lis « les jours de transition, de violence »… Le nombre deux qui se dit « shenayim » ne se trouve pas dans le texte.

Jésus et les manuscrits de la mer morte

Le Judaïsme officiel étant muet, tant celui des Pharisiens que celui des Saducéens, aura-t-on plus de chance avec les mouvements religieux et les sectes qui, à l’époque du Christ, se rencontrent en Judée ?

Les Zéloles : on ne connaît aucun texte. Professionnels du poignard, ils se souciaient moins de théologie que de politique, s’opposaient aux pouvoirs établis qu’ils tenaient pour trop faibles et n’hésitaient pas à tuer sans mot ceux qu’ils jugeaient traîtres à la cause de la liberté d’Israël. En ce cas, furent-ils d’accord avec les Princes des prêtres pour condamner un personnage assez fou pour prêcher l’amour des ennemis et la fraternité universelle ? Ils n’ont pas laissé le moindre document sur ce point, pas plus que sur d’autres.

Les Esséniens : Ceux-ci, jusqu’à une date récente, nous sont connus, non par des textes juifs officiels mais par les écrivains Philon d’Alexandrie[1], Pline l’Ancien[2] et Flavius Josè­phe. Selon ces témoignages, les Esséniens étaient des sortes de moines, vivant en retrait du monde une existence de prière et d’ascèse, « sans femme et sans argent, dans la seule société des palmiers », travaillant pour assurer leur subsistance. Ils étaient organisés selon une hiérarchie stricte. Depuis longtemps on se posait des questions à propos de ces moines mysté­rieux vêtus de blanc, pratiquant la mise en commun intégrale des biens, multipliant les ablutions et les observances ; La communauté principale était à En Guédi[3], près de la Mer Morte.

Or, depuis mars 1947, dans la région même d’En Guédi, au nord-ouest de la Mer Morte, des découvertes sensationnelles ont été faites. Dans une, puis dans plusieurs grottes de la falaise par laquelle la Judée se termine en abrupt sur la Mer maudite, des manuscrits sont trouvés, tous religieux, un grand nombre de textes bibliques, les autres exposant la doctrine et la règle d’une secte juive qui s’appelait elle-même « Commu­nauté de la Nouvelle Alliance ». Peu après, les Pères Dominicains français, de l’École Biblique de Jérusa­lem, fouillant d’autres ruines pro­ches des grottes aux trouvailles, en un lieu dit Khirbet Qûmran, révélèrent qu’il s’agissait du couvent où avaient vécu les adeptes de la Nouvelle Alliance ; salles de réunion, « scriptorium », piscines, magasins ; rien ne manquait pour que la description de ces ruines fût celle d’un monastère. Le rapprochement avec les Esséniens s’imposa donc aux esprits, et se fit de plus en plus persuasif à mesure que les textes des rouleaux découverts furent publiés.

Tout ce que l’on savait des Esséniens, de leur mode de vie, de leur doctrine se trouvait confirmé. Leur origine, demeurée mystérieuse, pou­vait être mise en relation avec ces Hassidim qui s’étaient écartés du reste de la Communauté à l’époque de la domination hellénistique pour ne pas obéir aux Grands Prêtres Asmonéens, suspects à leurs yeux de trop de complaisance à l’égard des Grecs. D’après les textes découverts, on pouvait dire que, vers 65 avant notre ère, la secte était entrée en conflit violent avec les chefs officiels d’Israël et que son supérieur, dit « le Maître de Jus­tice », fut mis à mort. Fuyant un temps les  solitudes de la Mer Morte, les disciples de la Nouvelle Alliance se réfugièrent quelque temps en Syrie[4] pour revenir se fixer au Khir­bet Qûmran, une fois la domination romaine installée en Judée, probablement vers 4 avant J.-C.

La Communauté resta alors dans son monastère environ trois quarts de siècle, connaissant certaine­ment un rayonnement dans tout le monde juif. On a retrouvé près de Qûmran un vaste cimetière où des gens pieux, même des femmes furent inhumés à côté des ascètes. Mais au cours de la « Guerre Juive » en 68 de notre ère, où Titus[5] réprima rudement la révolte de la Judée la 10ème légion opéra dans cette région de la Mer Morte. Les moines esséniens s’enfuirent, en ayant pris soin de cacher dans des grottes inaccessibles leurs précieux trésors, leurs livres sacrés, avec l’espoir de les retrouver un jour…

Les Esséniens, ou si l’on préfère les zélateurs de la Nouvelle Alliance, sont donc installés près de la Mer Morte au moment où Jésus paraît et s’engage dans Sa mission. Leurs textes les plus récents se situent entre -4 et +68. Parlent-ils de Jésus ? Non. Aucun document n’est trouvé dans les Manuscrits de la Mer Morte où il est fait mention du fils de Marie. Cela paraît étonnant si l’on sait que le rapproche­ment entre Essénisme et Christianisme s’est fait depuis longtemps. Dans une lettre à d’Alembert[6], le 17 octobre 1770, Frédéric Il de Prusse[7] écrivait « Jésus était propre­ment un Essénien ; il était imbu de la morale des Essé­niens, qui tient beaucoup de celle de Zénon[8] », ce qui était fort aventuré. Plus prudent, Renan, sans admettre de « commerce direct » entre Jésus et la secte essénienne, disait que « le Christianisme est un essé­nisme qui a largement réussi ». En tout cas les moines de la Nouvelle Alliance n’ont pas fait ce rapprochement.

Il ne semble pas davantage qu’ils aient prêté attention à d’autres rapprochements sur lesquels les historiens et exégètes modernes discutent encore. Par exem­ple, entre Jean Baptiste et les plus ardents des membres de la secte qui, refusant même la vie com­mune, fuyaient toute présence humaine dans le désert ou dans quelque anfractuosité de la falaise. Non plus qu’ils aient su ce qui se passait au gué de Bethabara[9], sur le Jourdain, où Jean Baptiste baptisait procédant à ce qui pouvait paraître des cérémonies d’ablutions analogues aux leurs. Et bien entendu, rien n’indi­que dans leurs textes qu’ils aient identifié Jésus le Nazaréen à l’un de leurs « Maîtres de Justice », selon une hypothèse que certaines cri­tiques ont avancée complaisamment.

Le silence des Manuscrits de la Mer Morte n’a rien de surprenant. Les Esséniens et les Moines de Qûmran appartenaient certainement à la caste sacerdotale juive, eux-mêmes l’écrivent dans leurs textes, se désignant comme fils de Sa­doc[10], ou encore descendants de Lévi et d’Aaron. Même sépa­rés du sacerdoce officiel, ils en gardaient les habitudes de pensée, les préjugés, un mépris tacite des « ignorants » et dont Jésus et ses disciples étaient tout proches. Pour ces austères ascètes, enfermés dans un légalisme plus strict que celui des Pharisiens, quelle importance pouvait avoir l’aventure d’un charpentier, flanqué de quelques pêcheurs du lac de Galilée, qui venait se faire prendre à Jérusalem et crucifier comme un bandit vulgaire ? Les pieux de Qûmran n’avaient jamais perdu leur temps ni leur encre à raconter des événements historiques, tout occupés qu’ils étaient des seules choses religieuses, ils n’allaient pas commencer à parler d’un si piètre sujet !

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Notes

[1] Philon d’Alexandrie (vers -12 – vers +54) est un philosophe juif hellénisé né à Alexandrie. Les rares détails biographiques le concernant se trouvent dans ses propres œuvres, en particulier Legatio ad Caium (Ambassade chez Caligula) et chez Flavius Josèphe.

[2] Pline l’Ancien est un auteur et naturaliste romain, auteur notamment d’une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle. Il est né en 23 après J.-C. à Novum Comum (l’actuelle Côme) et mort en 79 à Stabies (Stabia en latin), près de Pompéi, lors de l’éruption du Vésuve. Il adopte son neveu qui prend le nom de Gaius Plinius Caecilius Secundus (Pline le Jeune) en 79 après J.-C.

[3] En-Guédi est une ville remarquable : elle se trouve dans un désert. Lors du partage du pays de la promesse elle a été donnée en héritage à la tribu royale, la tribu de Juda (Jos 45 : 62). C’est dans cette ville que David, le roi rejeté, a trouvé des lieux forts où il s’est réfugié lorsqu’il était poursuivi par Saül (1 Sm 24 : 1 et 2). C’est aussi à En-Guédi que se réunirent les rois qui s’étaient ligués contre le roi Josaphat (2 Ch 22 : 2).

[4] D’où provient le curieux Écrit de Damas trouvé en 1896 dans une synagogue du Caire, et dont la ressemblance avec les Manuscrits de la Mer Morte ne fait aucun doute.

[5] Voir « 17 Est 003-010 001 Hip hip hip hourra »

[6] Jean le Rond d’Alembert, né le 16 novembre 1717 à Paris où il est mort le 29 octobre 1783, est un mathématicien et philosophe français. Il est célèbre pour avoir donné naissance à l’Encyclopédie avec Denis Diderot.

[7] Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand (24 janvier 1712, Berlin – 17 août 1786, Potsdam) fut le troisième roi de Prusse (1740-1772). Après avoir un temps fréquenté Voltaire, il devient célèbre pour être l’un des porteurs de l’idéal du prince du siècle des Lumières en tant que « despote éclairé ».

[8] Il parlait de Zénon de Citium, v.-335, mort à Athènes v.-262/-261, philosophe, fondateur du stoïcisme, ou de Zénon d’Élée, né vers -495, mort vers -430, philosophe grec, surnommé par Platon le Palamède d’Elée, inventeur de la dialectique (art du discours bref).

[9] Jean 1 : 28 « Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. » Béthanie est la traduction de Bhyabara Bethabara, qui signifie le lieu du passage, voir « 23 Es 040-003 001 L’importance de la voix qui crie dans le désert »

[10] Prêtre du temps de Salomon.

J.C. pour les croyants des 1er siècles

Le témoignage de la Bible seule est suffisant pour établir la divinité de Jésus-Christ. Mais si nous mentionnons quelques autres documents datant des premiers siècles, c’est pour démontrer que la foi des premiers chrétiens avait effectivement pour objet Christ, Dieu incarné, et cela bien avant toute formulation dogmatique.

Nous n’insisterons pas sur les évangiles apocryphes tout imprégnés de merveilleux, mais demeurant le fruit d’imaginations incontrôlées. Cependant, eux aussi affirment explicitement la divinité de Christ. Les écrits auxquels nous nous adresserons seront des écrits religieux, mais qui n’ont pas été écrits dans un souci apologétique. Ils traduisent tout simplement la foi de l’Eglise primitive. Ce n’est qu’à l’époque de Sabellius[1] et de Samosate[2] (vers 275), puis d’Arius[3] que les écrits sur la divinité du Christ (Athanase[4] 295 à 373) deviennent apologéti­ques[5].

Non seulement les historiens, mais aussi les croyants proclament la divinité du Christ, et cela bien avant la formulation de la doctrine trinitaire.

Voici quelques déclarations de croyants :

Il serait utile d’explorer tous les textes de l’Eglise primitive. Ils ne feraient que confirmer ce que ces quelques citations affirment.

  1. La Didaché

La Didaché (ou doctrine des douze apôtres) date du 1er ou du 2nd siècle. Certains la datent des années 70 à 90, d’autres des années 120 à 160, voire 200. Cet ouvrage s’occupe de morale, de discipline et de liturgie, et ne contient aucun exposé doctrinal. Mais on y retrouve la formule baptismale trinitaire de Matthieu 28 :19 (VII. 1-4). D’autre part, en parlant du retour du Christ, la Didaché (XVI. 7) cite Zacharie 14 : 5, qui parle de l’avènement de l’Eternel.

  1. L’épître de Barnabé

 Cette épitre daterait des années 96 à 98 ou 117 à118. Comme le Nouveau Testament, l’épître de Barnabé accorde au Fils tous les attributs de la divinité : la création (V. 5; VI. 12; XII. 7), l’inspiration des prophètes (V. 6), le jugement à venir (VII. 2), la résurrection (V. 5-7). Le Christ y est dépeint comme le Seigneur, auteur de l’Ecriture, et manifesté dans la chair (V. 6, 10, 12). Pour l’épître de Barnabé, le « faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » de Genèse 1 : 26, est bien un dialogue entre le Père et le Fils (VI. 12).

  1. La première épître de Clément

 Cette épître date des années 92 à 98. Elle mentionne, côte à côte les trois personnes de la divinité: « N’avons-nous pas un même Dieu, un même Christ, un même Esprit de grâce ? » (XLVI. 6 ; LVIII. 2). Pour cette épître aussi, l’inspirateur des Ecritures est Christ. En XXII. 1, Clément écrit: « Le Christ, en effet, nous invite par l’organe du Saint-Esprit :  Venez, mes fils, écoutez-moi! Je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Ps. 34:12). Ainsi, Christ est identifié au Père.

  1. La seconde épître de Clément

 C’est une homélie composée au milieu du 2nd siècle. Elle parle de Jésus-Christ comme de celui « que nous devons considérer comme Dieu, comme le juge des vivants et des morts » (I. 1); il y est aussi qualifié de « Dieu médecin » (IX. 7). De plus, la parole de Jésus y est appelée « parole de Dieu » (XIII. 3). De même le texte d’Esaïe 29:13 où c’est le Seigneur qui parle, est mis, par cette épître, dans la bouche de Jésus (III. 5), et la parousie de Jésus y est appelée « jour de la manifestation de Dieu » (XII. 1).

  1. Ignace d’Antioche

 Ignace d’Antioche est mort martyr en 107. Voici quelques unes de ses paroles lors de son procès :

Empereur Trajan : Es-tu celui qui, semblable à un démon pernicieux, persévère à contrevenir à mes ordres, et entraîne les hommes dans la perdition ?

Ignace:    Que personne n’appelle Théophore[6] un démon pernicieux.

Trajan:       Et qui est Théophore ?

Ignace:    Celui qui porte le Christ dans son cœur…

Trajan:       Portes-tu en toi celui qui a été crucifié ?

Ignace:    Oui, car il est écrit : j’habiterai en eux et je marcherai avec eux. (Ici, Ignace applique à Christ le texte de Il Corinthiens 6:16 qui reproduit les paroles de l’Eternel en Lévitique 26:11 et 12)

Dans sa prière, Ignace disait :

«Je suis le froment de Dieu; que je sois moulu par la dent des bêtes pour devenir le pain dur du Christ… Permettez-moi d’imiter les passions de MON DIEU ».

Mais dans ses écrits aussi, il avait défendu la même doctrine:

« Il n’y a qu’un seul médecin à la fois chair et esprit. Dieu fait chair.., né de Marie et de Dieu… Jésus-Christ, notre Seigneur » (Eph. VII. 2). « Il est un, sorti du Père un, tout en lui restant uni, et est retourné à lui » (Magn. VII. 2). « … en nous retrempant dans le sang de Dieu (Ep 1 : 1). « …(Jésus-Christ) au-dessus duquel il n’y a rien » (Magn. VIL. 1). « Notre DIEU, JESUS-CHRIST, a été, selon le plan divin, porté dans le sein de Marie, issu du sang de David et aussi du Saint-Esprit » (Eph. XVIIL. 2). 

  1. Polycarpe

Ses épîtres dateraient des années 107 à 111. Polycarpe, disciple immédiat de l’apôtre Jean, est mort martyr en 155 ou 156. Dans ses épîtres, de même que dans le « martyre de Polycarpe » écrit peu de temps après sa mort, les doxologies trinitaires abondent. Mais voici un texte qui établit clairement que les premiers chrétiens vouaient leur adoration à Christ. « Les Juifs ignoraient que jamais nous ne pourrons ni abandonner le Christ,.., ni rendre un culte à un autre : car Lui, nous L’adorons, parce qu’Il est Fils de Dieu » (Mart. de Pol. XVII. 2, 3).

  1. Le Pasteur d’Hermas

Le Pasteur d’Hermas, ouvrage du milieu du 2nd siècle, n’est pas une apologétique mais une collec­tion de Cinq Visions, de Douze Préceptes et de Dix Similitudes. Ces dernières accordent aussi à Christ tous les attributs divins (IX. 12/2 – 14/5).

  1. Théophile d’Antloche

Né au début du 2nd siècle, mort en 190, Théophile d’Antioche nous est connu par ses livres à Autolique.

Dans son deuxième livre à Autolique (Chap. 22), il appelle Christ: « Dieu issu de Dieu ».

  1. Justin le martyr

Justin le martyr répond en 163 à Ruscus :

« Nous croyons que Jésus-Christ, l’enfant de Dieu, est le Seigneur ; annoncé par les prophètes comme devant assister la race des hommes ; messager du salut et maître du beau savoir, moi qui ne suis qu’un homme, je suis trop petit, je l’avoue, pour parler dignement de sa divinité infinie ».

  1. Hiérax

 Hiérax, vers la même époque que Justin, affirme devant Rusticus:

« Notre Père véritable : c’est le Christ ».

  1. Clément d’Alexandrle

Mort avant 215, Clément d’Alexandrie, dans la Prière au Divin Pédagogue, qualifie Jésus de « Père et Fils tout à la fois ».

  1. Maximillen

En 295, près de Carthage, à Théveste, Maximilien, fils de Fabius Victor, jugé pour refus de servir dans l’armée, répondit à Diu le proconsul : « Je n’ai que faire de votre signe ; je porte déjà le signe de Christ, mon Dieu ».

  1. Le martyr Euplius

 En 304, à Catane en Sicile, le martyr Euplius répond au gouverneur qui lui demande de sacrifier aux idoles pour avoir la vie sauve : « Je sacrifie. Mais c’est moi-même que j’offre au Christ-Dieu ».

Conclusion

Ce n’est donc ni Tertullien (155-222), ni le synode d’Alexandrie (317), ni le concile de Nicée (325) ou de Constantinople (381) qui imposèrent la doctrine de la divinité de Jésus-Christ. Elle découlait des Saintes Ecritures. Ces quelques données historiques en sont la preuve manifeste.

De plus, depuis les temps primitifs jusqu’aux temps actuels, la divinité du Christ n’a jamais été mise en doute par les croyants bibliques.

Citons les Vaudois (vers 1100), excommuniés et persécutés, mais fermement attachés à la Bible : ils affirment la divinité de Jésus-Christ.

Puis toutes les confessions de foi des Eglises issues de la Réforme, et pour lesquelles la Bible est la seule autorité en matière de foi, reconnaissent la divinité du Christ. Ainsi la confession de foi d’Augsbourg (1530), de la Rochelle (1559), belge (1561), des Pays-Bas (1571), de Westminster (1647)…

Mais dès que les théologiens se sont écartés de la Révélation en se livrant à des spéculations philo­sophiques, ils ont achoppé à la pierre d’achoppement : Dieu manifesté en chair.

C’était le cas de Sabellius et de Samosate vers 275, puis d’Arius vers 300, d’Abelard (1079-1142), de Lellio Sozzini dit Socin (1525-1562), de Michel Servet (1511-1553), des Unitariens anglais du XVIIIe siècle, des Russelistes (devenus plus tard les Témoins de Jéhovah) au XIXe siècle, des Théologiens modernes…

Le retour à la Bible comme seule et unique auto­rité conduit, au contraire, à la reconnaissance de la divinité de Jésus-Christ.

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Notes

[1] Théologien et prêtre chrétien du 3ème siècle. Il soutenait une interprétation du dogme chrétien de la Trinité, appelée modalisme, selon laquelle, puisque Dieu est indivisible, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois modes d’un même Être.

[2] Paul de Samosate est un religieux chrétien du 3ème siècle, originaire de Samosate (actuellement en Turquie). En 260, il fut élu évêque d’Antioche. En 268, il est condamné par le concile d’Antioche de 269 comme hérétique, et il fut déposé. Il fallut attendre 272 et l’intervention de l’empereur romain Aurélien pour que l’évêque Timée puisse occuper le siège apostolique.

[3] Arius (256 – 336) est un prêtre, théologien et ascète chrétien. Il est à l’origine de la doctrine qui porte son nom, l’arianisme : l’arianisme défend la position que la divinité du Très-Haut est supérieure à celle de son fils fait homme.

[4] Athanase d’Alexandrie (vers 298 – 373) est un Patriarche d’Alexandrie au 4ème siècle.

[5] L’apologétique est un champ d’études théologique ou littéraire consistant en la défense systématique d’une position. Un auteur s’engageant dans cette démarche est appelé un « apologiste » ou un « apologète » (ce dernier terme ayant une connotation plus religieuse).

[6] Théophore est le deuxième prénom d’Ignace et signifie : porteur de Dieu.