Une confusion règne concernant la place d’Israël dans les temps de la fin lorsqu’on ne distingue pas Israël et l’Eglise. Des textes de l’Ancien Testament concernant Israël sont ignorés ou « spiritualisés » par beaucoup de chrétiens de nos jours pour échafauder de fausses théories. La Bible enseigne pourtant que ce sont deux entités tout à fait distinctes. Voici quelques distinctions importantes qui s’imposent pour éviter tout égarement à ce sujet :
- Dans le passé, Dieu s’est surtout occupé d’Israël ; à présent il travaille essentiellement avec l’Eglise mais à nouveau son regard se portera à nouveau sur Israël. Dans Romains 11, Israël a été pour un temps retranché en tant que nation afin que les païens puissent être greffés (Ac 15 : 16 à 18 ; Rm 15 : 8 à 12).
- Israël est une nation ; l’Eglise est un groupe d’individus appelés hors des nations (Ac 15 : 14).
- Avant la mort de Jésus, Dieu ne se manifestait qu’en Israël pour étendre la bénédiction au monde entier. Actuellement, l’œuvre de Dieu est de bâtir son Eglise. Ainsi, au fur et à mesure que le glorieux message de l’Evangile est prêché et accepté dans le monde, le corps invisible de Christ continue de croître. Mais l’Eglise ne remplace pas Israël et n’hérite pas des promesses divines faites à ce peuple. Présentement, Dieu a temporairement « mis de côté » Israël (Rm 11 : 17 à 25). La Bible enseigne toutefois que le temps viendra où Dieu achèvera son programme pour l’Eglise sur la terre, puis celui d’Israël.
- Jésus-Christ reviendra sur terre en Israël pour établir son royaume ; et pour ce qui est de l’Eglise, Il l’enlèvera au ciel afin qu’elle soit avec Lui.
- En Israël, les sacrificateurs étaient choisis dans la tribu de Lévi et dans la famille d’Aaron. Seul le souverain sacrificateur pouvait entrer dans la présence de Dieu dans le lieu très saint et cela une seule fois par an (Hb 7 : 5 et 11 ; 9 : 7). Dans l’Eglise, tous les chrétiens nés de nouveau sont sacrificateurs et peuvent venir dans la présence de Dieu par la foi, à tout moment (1 Pi 2 : 1 à 9 ; Hb 10 : 19 à 22).
- Dans l’Eglise, les croyants Juifs et païens constituent « l’homme nouveau » en Christ. Ils sont cohéritiers, forment un même corps et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l’Evangile. En Christ, le mur de séparation entre Juifs et païens a été renversé et les deux ne font plus qu’un (Ep 2 : 13 à 17 ; 3 : 16). Pour Israël, cela est différent : à ses yeux, les païens sont sans Christ, privés de droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde (Ep 2 : 12).
- Les grandes alliances de l’Ancien Testament ont été faites avec Abraham et sa descendance, le peuple d’Israël (Gn 12 : 1 à 3 ; 2 Sm 7 : 11 à 16 ; Jr 31 : 31 à 34) ; par contre, l’Eglise, elle, bénéficie de leurs avantages spirituels, mais non matériels (Rm 4 : 11 ; 1 Co 11 : 25 ; 2 Co 3 : 6 ; Hb 6 : 16). Il est cependant important de préciser que l’accomplissement littéral et temporel des alliances avec Israël est encore à venir, ce sera pendant le royaume messianique de 1 000 ans.
Ces distinctions entre l’Eglise et Israël démontrent que Dieu a un plan différent pour chacune de ces deux entités. Le rejet du Messie par Israël a provoqué le commencement d’une ère nouvelle, celle du peuple de Dieu appelé l’Eglise. Il en sera de même à la fin du dessein de Dieu pour I’Eglise, c’est-à-dire lors de son enlèvement dans les airs pour aller à la rencontre de Jésus ; cet événement marquera un autre commencement, celui de nouvelles relations entre Dieu et Israël.